Le suisse MSC devient le « leader mondial des océans »

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Malgré les difficultés de sa division croisière et grâce à la flambée des prix du fret, le suisse MSC a dépassé en tonnage la capacité du traditionnel poids lourd du secteur, le danois Maersk.

Le groupe suisse MSC est le “leader mondial des océans”, applaudit le Temps, après avoir ravi la première place au traditionnel poids lourd du secteur, A.P. Moller-Maersk, “à la suite de la réception mercredi [5 janvier] à Singapour d’un nouveau porte-conteneurs”. L’armateur genevois peut désormais se targuer de transporter “4 284 728 EVP (équivalent vingt pieds), soit 1 888 de plus que son concurrent danois”.

La marge est encore mince entre les deux champions du transport maritime de marchandises, chacun se partageant “17 % des parts de marché” du secteur, relève le quotidien suisse. D’autant que “la firme genevoise possède une flotte de plus petite taille que celle du Danois, car elle exploite de nombreux bateaux qui ne sont pas les siens (65 % de ses navires sont affrétés contre 42 % pour Maersk)”. Mais c’est elle qui a le carnet de commandes “le plus fourni du secteur”, avec 1 million d’EVP.

Et l’écart entre les deux entreprises “devrait se creuser”, Maersk investissant plutôt dans “des capacités sur terre”, tandis que MSC dispose d’une “flotte de 630 porte-conteneurs, à peine un demi-siècle après sa création en 1970 (à Bruxelles, avant de déménager à Genève en 1978)”.

“Nous ne nous sommes jamais fixé l’objectif d’être le plus gros”, affirme pourtant le directeur de MSC, Soren Toft. N’empêche qu’avec la pandémie, l’armateur “a lancé une dizaine de routes maritimes pour faire face à une demande en hausse et à des problèmes de congestion dans les ports”. Et que depuis un an, le groupe suisse a acheté “une bonne soixantaine de cargos d’occasion, [a] commandé plus de 40 navires neufs et 12 bateaux de croisière”. Le quotidien suisse rappelle aussi que MSC veut notamment racheter les activités logistiques du groupe Bolloré en Afrique”.

Avec la forte reprise économique l’été dernier, qui a vu le transport maritime souffrir de goulets d’étranglement, le prix du fret a explosé, “engendrant des bénéfices record dans le secteur”. Maersk a ainsi offert une prime de 1 000 dollars en décembre “à chacun de ses 80 000 employés”.

MSC ne publiant “aucuns chiffres financiers”, impossible de savoir quels bénéfices il a tiré de la pandémie. Ils ont été suffisants pour lui permettre de soutenir sa division croisière, “en crise face au Covid-19”. Malgré la “timide reprise” à l’été 2021, le secteur est à nouveau “affecté par Omicron”.

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Source: Yahoo actualités

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