Lycée polyvalent de Moorea: le ministre Teriipaia persiste dans son entêtement

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Le ministre de l’Education, Ronny Teriipaia, qui était l’invité du journal télévisé de Polynésie 1ère, lundi soir, maintient sa « ligne de défense » pour justifier la suspension du projet de lycée polyvalent sur l’île soeur.

Nos confrères de la 1ère ont eu beau démontrer, témoignages à l’appui, toute la souffrance des centaines de jeunes polynésiens obligés de se lever tous les matins à 3 heures pour prendre la navette maritime et rejoindre leur établissement scolaire dans l’agglomération de Papeete, le gouvernement Brotherson n’en a cure!

Aux yeux des nouveaux gouvernants, en effet, le projet d’établissement, tel que conçu par leurs prédécesseurs et dont les travaux devaient déjà démarrer en novembre 2023, ne peut et ne doit être réalisé en l’état. Trop coûteux, selon eux. La même rengaine, soit dit en passant, que celle qui avait été exprimée par la ministre en charge de l’OPT, Vannina Crolas, pour stopper net le projet immobilier Hinoï prévu sur l’avenue du même nom.

Certes, la facture a flambé, passant d’un peu plus de 3 milliards en 2016 à près de 9 milliards de Fcfp en 2023. Suffisamment pour doucher « l’enthousiasme » du ministre. La faute à l’index BTP et plus généralement à l’inflation observée sur les prix des matériaux. Mais cela, tout le monde le sait! Quoique…on ne sait plus vraiment ce qu’englobe aujourd’hui cette dépense. Quant à prétendre que le projet est également « mauvais » du point de vue de la sécurité du site, l’argument paraît bien léger…

En attendant de creuser la réflexion sur le sujet, le ministre Teriipaia dit avoir « la solution ». Encore et toujours du provisoire. A savoir construire des classes de Seconde au collège d’Afareaitu. Montant des travaux: 200 millions de Fcfp. Livraison prévue en août 2025. Si tout va bien…

Sur l’autre grand sujet du jour, la réforme des rythmes scolaire qui vient de donner lieu à une grande consultation citoyenne, là encore, on semble avancer à tâtons. « Je suis là pour valider… » a simplement déclaré le ministre. Une manière pour lui de se dédouaner en cas d’échec du nouveau mode de fonctionnement des écoles qui devrait être dévoilé à la fin du mois de mai. Dans ce cadre, le ministère va devoir en effet faire correspondre les attentes des parents avec celle du corps enseignant et des communes. Exercice périlleux pour une « dream team » qui ne fait plus vraiment rêver!

 

 

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