Macron giflé en public dans la Drôme, deux personnes interpellées

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Deux individus ont été interpellés mardi après qu’Emmanuel Macron a reçu une gifle, en marge de son déplacement dans la Drôme.

Le premier est le « gifleur » présumé et le second, un complice présumé, qui a filmé la scène. Les deux hommes ont été placés en garde à vue pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique », rapporte Le Parisien. Mais que risquent-ils exactement ? Le délit est-il plus grave quand cela concerne spécifiquement le président de la République ?

« Il n’y a pas d’infraction de violence spécifique sur le président de la République », rappelle Me Éric Morain auprès du Parisien. Il n’y a pas, ou il n’y a plus, plutôt. En effet, un délit d’offense au chef de l’État existait jusqu’en 2013. Il a été supprimé. « De toute façon, une gifle est une violence et pas une offense », précise l’avocat pénaliste.

Quand un président de la République est agressé, l’auteur des faits est poursuivi pour « violences volontaires sur personne dépositaire de l’autorité publique ». La peine maximale dans ce cas-là, principalement infligée quand il y a eu des jours d’ITT, est de trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

L’Élysée minimise et évoque une tentative de gifle. Ce qui ne veut pas dire que l’accusé ne peut pas écoper de prison ferme. Selon Me Éric Morain, le juge pourrait très bien retenir, au vu des circonstances, un «trouble à l’ordre public ».

En 2017, Macron avait pris un œuf en pleine tête

C’est la première fois qu’Emmanuel Macron est directement agressé physiquement en étant président en fonction. Lors de sa campagne électorale, en 2017, il avait reçu un œuf en pleine tête pendant le Salon de l’agriculture.

La dernière agression d’un président de la République remonte à 2011. Nicolas Sarkozy avait été agressé par un homme de 32 ans, qui lui avait violemment agrippé la veste. L’individu avait été condamné à six mois de prison avec sursis, une peine assortie de trois ans de mise à l’épreuve ainsi que d’une obligation de soins en milieu hospitalier et un stage de citoyenneté de deux jours.

Le Point/Yahoo actualités

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