« Nous ne serons pas les fossoyeurs de la Santé »

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C’est en tous cas le message délivré par les Subdivisionnaires et Responsables des entités de la direction de la santé publique de Polynésie française dans une lettre ouverte au président du Pays, Moetai Brotherson.

Un malaise est en train de s’installer dans l’administration polynésienne dont le chef n’est autre que le chef de l’exécutif local.

En cause, une communication faite en conseil des ministres le 1er février dernier relative à la maîtrise de la masse salariale et à la nécessité d’une gestion rigoureuse des recrutements d’agents non titulaires. Mais plus que tout, c’est la manière dont cette instruction a été donnée à l’aveugle et sans concertation, que condamnent les principaux intéressés sur le terrain.

Or, dans le premier paragraphe, les auteurs de la lettre semblent faire fausse route en écrivant que « le Fenua traverse une crise économique et sociale sans précédent… ». Ce qui est entièrement faux! La Journée Prospective économique organisée mardi à la Présidence a bien au contraire mis en avant les bons indicateurs (tourisme, emplois, rentrées fiscales etc…) en 2023, puis vraisemblablement en 2024.

En revanche, que des mauvais choix aient été opérés par l’actuel gouvernement, notamment au travers de la suppression de la TVA sociale et des 9 milliards de Fcfp destinés à renflouer la PSG, c’est très probable! Avec des conséquences attendues sur le budget primitif 2025…

Toujours est-il que « la suppression aveugle et draconienne d’emplois dans l’administration revient à sacrifier la santé de nos concitoyens au nom d’une urgence économique (…) Sachez que nous ne serons pas les fossoyeurs de la santé et que nous ne braderons pas la santé de nos concitoyens sacrifiée pour des priorités comptables », écrivent les responsables.

Des responsables qui ne comprennent d’autant pas ce mauvais traitement que parallèlement, « d’autres établissements publics de santé n’ont pas eu le même discours et continuent à fonctionner avec des budgets conséquents, voire en augmentation », peut-on encore lire dans cette lettre. Allusion, certainement, au CHPf du Taaone qui a arraché au forceps son budget 2024 avec la rallonge qui va bien, lui permettant de procéder à de nouveaux recrutements. D’où le sentiment de deux poids, deux mesures.

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