Onze communes (sur 48) ont distribué de l’eau potable l’an dernier

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Dans le cadre de ses missions de protection et de promotion de la santé de la population, le Centre d’hygiène et de salubrité publique de la Direction de la santé a poursuivi en 2018, le contrôle de la qualité des eaux destinées à la consommation humaine distribuées par les réseaux et fontaines publics à Tahiti et dans les îles.

Vingt communes seulement et le syndicat intercommunal Te Oropaa ont réalisé en 2018 un programme de contrôle de la qualité de l’eau qu’ils distribuent conformément à la réglementation en vigueur.

Au total, 1650 prélèvements ont été effectués sur 175 points de réseaux de distribution et 132 prélèvements sur 17 fontaines publiques. Le classement annuel est établi à partir de l’ensemble des résultats. Seules vingt communes ont pu faire l’objet d’un classement, ce qui représente tout de même 87% de la population du Pays.

Les résultats de la qualité des eaux distribuées en 2018 par les communes:

En 2018, onze communes ont distribué de l’eau potable : Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Fana, Punaauia, Papara, Bora Bora, Tumaraa, Uturoa et Tahaa. A noter que les réseaux de distribution Van Bastolaer (Taiarapu Est), Nuuroa, Papetoai, Temae, Maharepa 1 et 2 (Moorea), Narui (Rurutu), Avera (Taputapuatea), Hatiheu (Nuku Hiva), Haamene et Tarae (Huahine) ont également délivré de l’eau potable.

Une progression est observée dans les communes de Tahaa (de 90% à 99%), Taputapuatea (de 71% à 91%), de Rurutu (de 80% à 91%), de Huahine (de 80% à 85%). Une baisse est constatée pour les communes de Rimatara, Tubuai et Paea.

L’évolution de 2014 à 2018 de la qualité des eaux distribuées par les communes :

A Tahiti, l’eau desservie est d’excellente qualité dans la zone urbaine (sauf Paea) et Papara tandis qu’elle reste non potable dans les autres communes de la zone rurale (hormis le réseau Van Bastolaer).

Aux îles Sous le Vent, la qualité de l’eau de Bora Bora est constante et excellente. Pour Huahine, Tahaa, Taputapuatea, Tumaraa et Uturoa, il est noté une qualité d’eau très variable, avec une tendance à la hausse. Elle devient potable pour Tumaraa et Uturoa en 2017 et Tahaa en 2018.

Aux Australes, la qualité de l’eau à Rimatara, Rurutu et Tubuai est également fluctuante et moyennement satisfaisante. Quant aux archipels des Marquises et Tuamotu-Gambier, les analyses sont rares (sauf à Nuku Hiva), ce qui suppose des eaux non potables d’années en années.

Les causes de non-conformité de l’eau distribuée sont connues et différentes selon les communes : absence d’installations de traitement adaptées et efficaces des ressources en eau, mauvaise exploitation des installations liée à une carence en personnel technique qualifié, vétusté des ouvrages existants, utilisation exclusive de captages d’eaux superficielles, etc.

En ce qui concerne les fontaines publiques, seules les fontaines Papemato à Papara, Van Bastolaer à Taiarapu Est, Temae et Nuuroa à Moorea ont délivré une eau potable en 2018. Les trois dernières fontaines sont alimentées par des réseaux désinfectés. A Maupiti, Nuku Hiva, Hiva Oa, Ua Huka et Ua Pou, la qualité des eaux des fontaines publiques équipées de filtration et de lampes UV ou de chloration est variable, généralement non potable.

De nombreux travaux ont déjà été réalisés par les communes tels que la mise en place de dispositifs de potabilisation de l’eau, la rénovation ou le renforcement des installations hydrauliques existantes, de réservoirs, de canalisations. La majorité des communes sont dotées d’un schéma directeur d’alimentation en eau potable. A ce jour, 35 atolls des Tuamotu possèdent 51 centrales de production d’eau potable dont quelques unes sont opérationnelles.

La réalisation de travaux contribue à une amélioration de la qualité des eaux de consommation. Près de 62% de la population a été desservie en eau potable en 2018 contre 17% en 2008, soit une augmentation de 45% en dix ans. Pour accroître ce pourcentage, les efforts et les investissements doivent se poursuivre. Les installations d’eau potable nécessitent une gestion rigoureuse, professionnelle et sans failles. En outre, le recours à des outils d’aide peut également s’avérer utile, tels que le projet PAPE proposé par le Syndicat pour la promotion des communes ou les Plans de Sécurité Sanitaire des Eaux (PSSE), outil préconisé par l’OMS depuis 2004.

Le rapport 2018 et les cartes sont disponibles sur le site internet du CHSP : www.hygiene-publique.gov.pf

 

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