Pourquoi avoir inauguré un TEP scan sans son cyclotron ?

C’est la question d’actualité posée ce jeudi matin à l’assemblée de la Polynésie française par la représentante du Tapura huiraatira, Cathy Puchon.

L’élue de la minorité entendait ainsi revenir sur la récente inauguration au CHPf  de cet outil essentiel pour le diagnostic et le suivi, en cours de traitement, des cancers. Or, « sans cyclotron, cet appareil ne peut fonctionner qu’avec une capacité réduite, limité au seul cancer de la prostate », a alerté C. Puchon.

Et de rappeler à toutes fins utiles que le précédent gouvernement d’Edouard Fritch avait pourtant « négocié avec l’Etat une prise en charge à hauteur de 80% des coûts d’investissement du TEP Scan, du cyclotron et de son bâtiment ». Que s’est-il passé depuis ?

D’où la question qui s’en suit: « Pourquoi avoir rompu avec la stratégie de déploiement intégrée et financée de la filière cancer ? »

A la lumière des explications données par le ministre, tout sera fait pour que le « projet » (cyclotron ?) « aboutisse avant la fin de la mandature », c’est à dire mai 2028. Dans sa réponse, Cédric Mercadal a plaidé pour « une stratégie progressive mais sécurisée » alors que la précédente, toujours selon lui, était « devenue obsolète ». Il n’a cependant pas contesté que la seule utilisation du TEP scan soit limitée aux seuls cancers de la prostate. A ce jour: une quarantaine de personnes en aurait déjà bénéficié.