Que faire du navire « Raymi » alors que le propriétaire est aux abonnés absents ?

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Des nouvelles du navire « Raymi » intercepté à la fin du mois de décembre 2024 dans le cadre d’une importante affaire de stupéfiants, puis amarré depuis au Port de Papeete. En revanche, le propriétaire ne donnant pas signe de vie, une déchéance de propriété n’est pas exclue…

En lien avec l’antenne de gendarmerie OFAST de Papeete et grâce à la coopération avec les autorités australiennes, le navire de pêche étranger « Raymi » a été intercepté par les Forces armées en Polynésie française, le 23 décembre dernier, au sud des îles Australes, alors qu’il se livrait au transport de stupéfiants. Un peu plus de 500 kg de cocaïne contenus dans onze ballots, ainsi que 8.000 euros, avaient alors été saisis par les autorités compétentes.

Le navire a été amarré dans l’enceinte du Port autonome de Papeete le 26 décembre. N’ayant pas été saisi par les autorités judiciaires, le navire reste sous la responsabilité de son propriétaire dont la société est installée en Espagne.

Des missions de surveillance du navire ont eu lieu par deux fois, mobilisant notamment l’expertise des marins-pompiers de la Base navale de Papeete. Par ailleurs, une étude a été menée en lien avec les services de la biosécurité afin d’identifier le meilleur moyen d’évacuer les déchets contenus dans le Raymi, afin d’éviter tout problème sanitaire.

Dans le même temps, l’Etat a recommandé au Port autonome de mettre en demeure le propriétaire de venir récupérer son bien. Cette mise en demeure est restée sans réponse à ce jour.

Sans attendre, le Port autonome a décidé d’une action d’office pour mettre en sécurité la coque du Raymi, à savoir : le retrait des effluents (eaux de cales, eaux de pluie et glace fondue) mais également de la cargaison encore présente à bord.

Cette action a été menée en deux temps grâce à l’intervention d’un prestataire privé, d’abord à son emplacement près du bâtiment des Douanes, puis dans le périmètre du Terminal des conteneurs, après avoir été accompagné par un des remorqueurs du Port autonome.

L’état du navire ne présente pas d’inquiétude.

A ce jour, les démarches pour mobiliser le propriétaire n’ont pas abouti. L’inaction du propriétaire dans le délai imparti dans le cadre de la mise en demeure donne au Haut-Commissariat de la République en Polynésie française la possibilité d’une déchéance de propriété, préalable à une vente locale.

source: HC

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