Question d’actualité: le gouvernement Brotherson sur le grill

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Pas moins de six questions d’actualité ont été déposées au secrétariat de l’assemblée de la Polynésie française, dans l’attente d’une réponse demain, mardi 27 mai, à l’ouverture de la quatrième séance de la session administrative.

Actualité oblige, la vice-présidente Chantal Galenon, en charge des Solidarités, devra répondre à la représentante du Tapura huiraatira, Cathy Puchon, sur le thème de la protection de l’enfance à la suite du décès tragique de la petite Ayden, âgée de seulement 7 ans dans des conditions encore troubles. Car au-delà d’une insuffisance d’effectifs à la DSFE ou encore de la nomination d’un délégué interministériel, il y a bien eu  dysfonctionnements des services publics en la matière. Et Cathy Puchon d’écrire avec force: « Il ne s’agit pas d’un oubli. Cette enfant n’a pas été oubliée. Elle a été vue, elle a été confiée. Et pourtant, elle est morte sous les coups ».

Dans un registre radicalement différent, le président Edouard Fritch abordera ensuite le sujet brûlant des transferts financiers de l’Etat en Polynésie française. Dans une question orale adressée à son successeur, Moetai Brotherson, il compte alors l’interpeller en ces termes: « Monsieur le président, d’un côté vous affirmez que 230 milliards repartent tous les ans vers la métropole; de l’autre, le haut-commissaire établit un bilan précis et documenté de 223 milliards investis en 224 par l’Etat en Polynésie. » Et de conclure: « Ces deux versions sont irréconciliables. Alors, dites nous, franchement, qui de vous ou du haut-commissaire trompe les Polynésiens ? »

La fin de l’Institut du cancer ?

Durant cette même séance, le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, sera également « à la fête » avec une question posée par Hinamoeura Cross dans un domaine qu’elle affectionne particulièrement, celui de l’Institut du cancer. Aussi, « Monsieur le ministre, pouvez-vous nous garantir aujourd’hui que vous ne comptez pas supprimer l’Institut du cancer en douce, sous prétexte d’optimisation logistique ou budgétaire? »

Enfin, l’élue indépendantiste Teremura Kohumoetini reviendra sur le récent déplacement au Timor leste lors du séminaire régional C24 de l’ONU. Comme pour prendre le contrepied de sa collègue Teupuaraurii Teriitahi qui était du voyage pour les autonomistes, l’élue de Moorea affirme dans sa question: « Nous ne réclamons pas l’indépendance par hostilité. Nous la défendons par devoir. Le devoir de faire vivre notre culture, de maîtriser notre destin, et de bâtir une société plus juste ». Et de s’adresser au président du Pays: « (…) Avez-vous engagé, ou comptez-vous engager, un dialogue constructif avec le Président de la République française afin d’ouvrir, en toute transparence, des
discussions sur l’avenir institutionnel de la Polynésie française, et sur les modalités d’un véritable processus de décolonisation ? Car c’est bien cela, la décolonisation : non pas un danger, mais un acte de justice, une opportunité, un levier, un chemin, et une étape nécessaire pour préparer sérieusement, collectivement, et sereinement « le rêve d ’un destin souverain » partagé. »

 

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