Recours à un drone de la Gendarmerie pour sanctionner les mauvais conducteurs

La Gendarmerie nationale pour la Polynésie française a lancé jeudi 22 mai une opération faisant appel à un pilote de drone en vue de la constatation d’infractions routières depuis les airs.
Les militaires de la brigade motorisée de Faa’a et l’officier adjoint de sécurité mobile qui était avec le pilote de drone, ont été en liaison afin de procéder à l’interception des contrevenants observés.
Cette opération baptisée « Comportements Routiers Dangereux » constitue une première sur le territoire. Elle s’inscrit pleinement dans les objectifs affichés du plan territorial de sécurité du quotidien et correspond à l’une des propositions issues des travaux du séminaire de sécurité routière qui a rassemblé en octobre 2024 l’ensemble des acteurs de la sécurité routière du territoire. Une évaluation sera faite à l’issue pour envisager une montée en puissance de ce type de contrôles qui a vocation à être également déclinée en zone police.
L’Etat rappelle au passage que le territoire de la Polynésie française connaît une hausse du nombre d’accidents, de tués et de blessés depuis 2024. Cette tendance se poursuit en ce début d’année avec déjà quinze morts sur les routes. Dix d’entre eux conduisaient un 2 roues.
Force est de constater, en effet, que les comportements déviants de certains conducteurs sont en cause. Ainsi, l’alcool et/ou les stupéfiants sont souvent présents dans les accidents corporels et mortels. Deux des autres fléaux majeurs sont par ailleurs l’inattention au volant et l’excès de vitesse, qui engendrent des fautes de priorité et autres franchissements de ligne continue avec collision frontale.
L’intensification des contrôles commandée par le Haut-commissaire dans le cadre du plan 0 délinquance entre 2022 et 2024 puis, depuis le début de l’année dans le cadre du plan d’actions du ministre de l’intérieur visant la sécurité du quotidien, démontre une forte persistance de comportements dangereux : Avec, d’une part, une augmentation nette du non-respect des limitations de vitesse alors même que le réseau routier est très limité et concentré en agglomération. Il s’agit de conduites très dangereuses. Il est en effet observé une hausse de + 230% d’infractions liées à une conduite supérieure de 40 km/h par rapport à la vitesse réglementée (en zone gendarmerie). Et d’autre part, avec + 34, 5 % d’infractions relevées de conduite sous emprise de stupéfiants (ce qui couvre à la fois le paka et l’ice).
source: Etat