Suroffre aérienne internationale: ATN va devoir s’adapter

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La présence à Tahiti-Faa’a de certaines compagnies américaines, comme Delta par exemple qui souhaite s’implanter durablement après une période-test, est au cœur de la réflexion du gouvernement Brotherson. Et pour cause: cela fait de l’ombre à Air Tahiti Nui, fortement concurrencée sur la ligne Papeete-Los Angeles.

Mais une fois de plus, force est de constater que le président Brotherson a parlé trop vite ! Preuve en est…

«Vont se poser des questions sur ces fréquences supplémentaires, sur l’accueil d’autres compagnies, sur cette augmentation de capacité qui a été accordée par les équipes précédentes, et qui évidemment a mis en difficulté ATN », expliquait le président ministre du Tourisme le 11 juillet dernier à l’issue du conflit social avec les PNC d’ATN.

Et Radio 1 de poursuivre sur le sujet: « Le président l’assume, donc : il prendra les décisions nécessaires pour sauvegarder l’activité – et les emplois – de la compagnie du Pays. « La concurrence, j’ai toujours été pour, mais il faut qu’elle s’applique de manière équilibrée ». L’équation est bien sûr difficile : « Il ne faut pas brider la capacité de transports de nos touristes, mais ne pas scier la branche sur laquelle on est assis ».

Virage à 180°

Trois mois plus tard, en réponse à une question orale de la représentante Nicole Sanquer à l’assemblée de la PF sur la situation financière d’ATN, le président-ministre a quelque peu adouci son discours. Plus question de « renvoyer paître » les pavillons étrangers, au risque d’un retour de bâtons. Autrement dit, on fera avec!

Et d’expliquer au micro de nos confrères de Tahiti-Infos pas plus tard que lundi. « Sur la suroffre, il y a deux façons d’aborder la concurrence : on peut effectivement se dire que l’on va rentrer dans un schéma protectionniste, réduire les fréquences d’Air France, empêcher Delta de revenir, ce genre de choses… Il faut savoir que ces compagnies ont aussi des moyens de répondre à ce genre de réflexe protectionniste. Elles ont beaucoup d’appui sur les lignes que nous desservons. Elles ont, je ne vais pas dire un potentiel de nuisance parce que ce n’est pas le bon mot, mais en tout cas une capacité de réaction qu’il ne faut pas négliger. L’autre façon d’aborder cette concurrence, c’est de dire on va renforcer Air Tahiti Nui et on va être plus agressifs, nous. »

 

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