T. Rohfritsch: « Je ne quitte pas le navire, je change juste de place »

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Quelques heures seulement après avoir déposé sa démission du gouvernement, l’ancien vice-président du gouvernement, Teva Rohfritsch, a invité les médias dans son nouveau QG de campagne, la permanence du Tapura huiraatira à Papeete, pour expliquer sa démarche.

Même si la loi n’interdit pas qu’il puisse poursuivre sa mission au sein du gouvernement Fritch tout en étant candidat aux prochaines élections sénatoriales – comme d’autres l’ont fait avant lui… -Teva Rohfritsch a voulu que les choses soient claires, transparentes et dénuées de tout calcul politique. C’est donc en simple candidat, lui Teva, qu’il peut désormais entamer officiellement la campagne devant les grands électeurs. Ce mercredi soir, accompagné de sa co-listière, Lana Tetuanui, il seront reçus dans la commune de Teva i Uta.

Alors que le Pays traverse une crise profonde dont on mesure encore mal l’intensité à ce jour, cela n’a pas été de gaieté de coeur qu’il a du se résigner à cesser ses fonctions de vice-président, en charge de l’économie et des finances. Lui, le coordinateur du Plan de relance économique présenté pas plus tard que mardi et qu’il va désormais falloir mettre en oeuvre le plus rapidement possible. Mais il était temps de « clarifier une situation » pour ne pas que l’on accuse, demain, le pouvoir en place d’avoir utilisé les deniers publics pour faire élire ses candidats.

Qu’à cela ne tienne, sa nouvelle place, à Paris, devrait également beaucoup l’occuper tant les besoins – notamment financiers mais pas seulement !- sont immenses pour accompagner la Polynésie dans son ardent désir de se redresser une fois que le Covid-19 ne sera plus qu’un lointain souvenir.

Pour le président Fritch, « perdre un élément aussi important est difficile ». D’autant qu’il reconnaît s’être beaucoup appuyé sur lui pour faire avancer la pirogue polynésienne. La décision a été prise il y a 48 heures. Donc, ne venez pas lui demander un nom pour remplacer Teva Rohfritsch. Il dispose d’un délai d’une dizaine de jours pour combler le vide et pourquoi pas, réajuster certains portefeuilles. De là à imaginer un remaniement de plus grande ampleur comme on l’entend dire depuis plusieurs semaines, le chef de la majorité balaie cette hypothèse d’un revers de main, prétextant « aimer travailler dans la continuité ». En revanche, on peut très bien imaginer qu’il nomme un technicien, apolitique, en charge de l’économie et des finances, tout en confiant le rôle de numéro 2 à quelqu’un dont il connaît la loyauté.

Affaire à suivre.

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