Table ronde sur le nucléaire: E. Fritch trace un premier bilan

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Dans une vidéo réalisée par nos confrères de TNTV et publiée sur les réseaux sociaux, le président Edouard Fritch, actuellement à Paris pour conduire la délégation Reko Tika, a fait un premier bilan de la Table ronde sur les essais nucléaires.

« Je suis satisfait (…) Nous n’avons pas perdu notre temps (…) Nous recherchions la vérité (…) L’information a été complète ». Par ces mots, le chef de l’exécutif local est apparu globalement confiant quant aux suites qui seront données par rapport aux attentes des Polynésiens sur l’épineux sujet du Nucléaire. Même si, en revanche, il s’est dit « soucieux » sur la question du processus d’indemnisation…

Entouré des principaux membres de la délégation, Edouard Fritch a tout d’abord remercié l’Etat d’avoir réuni autant d’experts autour de la table pour cette opération « vérité, justice » placée sous le sceau de la « transparence, de l’honnêteté et de la sincérité », a t-il précisé.

« Tout a été mis sur la table! », assure t-il. Dans l’attente des réponses concrètes qui seront apportées dans les semaines et mois à venir. A n’en pas douter, le sujet sera certainement au coeur de la visite présidentielle en Polynésie française programmée durant la dernière semaine de juillet.

C’est certainement sur le volet des archives et de la mémoire que la délégation semble avoir fait bouger les lignes. L’accès aux archives militaires, pas toutes, sera grandement facilité. Une matière à exploiter dans le cadre du futur centre de mémoire qui doit voir le jour sur le front de mer de Papeete.

Sur le volet sanitaire et de l’indemnisation des victimes, la problématique est plus complexe. Si « nous ne sommes plus dans l’hypothèse de la bombe propre », a affirmé Edouard Fritch, pour autant le passage de « l’évitement à l’acceptation » n’est pas encore complètement acquis. C’est pourtant un acte de réparation majeur que les Polynésiens attendent. Quand bien même, comme la présidente de la Ligue contre le Cancer, Patricia Grand, l’a redit des jours-ci: « Tous les cancers au fenua ne sont pas imputables uniquement à la bombe! »

Du côté de la Caisse de prévoyance sociale (CPS), on note quelques avancées s’agissant du remboursement des frais engagés à hauteur de 80 milliards de Fcfp, selon son président, Patrick Galenon. L’Etat consetira t-il à sortir le carnet de chèques à un tel niveau ? Rien n’est moins sûr. En revanche, un accompagnement devra voir le jour en vue de la création d’un Institut du cancer en Polynésie.

Enfin, Hao aux Tuamotu, ancienne base arrière du CEP, reste encore aujourd’hui « l’atoll oublié ». Sur place, l’une des préoccupations majeures reste l’évacuation des terres polluées, notamment par le plomb. On parle de 140 000 m3. Sur ce point, le président Fritch a demandé à l’Etat qu’une solution soit trouvée « d’ici la fin septembre ». Même constat pour les transferts fonciers aux communes dans le cadre du CRSD (Contrat de reconversion des sites de Défense). « Un cadeau empoisonné », n’hésite pas à dire le président Fritch puisque la remise en état des lieux coûterait au bas mot plus d’un milliard contre une enveloppe de seulement 500 millions de Fcfp aujourd’hui allouée.

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