Territoriales: les élus à l’APF payés 300 000 Fcfp ?

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C’est ce que propose la liste Ia Ora Te  Nuna’a, conduite par Teva Rohfritsch dans son programme pour les élections territoriales 2023.

Durant cette campagne électorale qui entame sa dernière ligne droite, les partis en lice confrontent leurs idées et leur programme mais force est de constater que chaque jour apporte son lots de promesses intenables, hors-sol et/oucomplètement démagogiques.

Alors qu’il s’agit ici de renouveler les représentants à l’assemblée – ce qui sera en grande partie acté le 30 avril au soir avec l’arrivée de nouvelles têtes dans l’hémicycle – les élus sont au coeur de toutes les critiques. Aussi, au nom d’une prétendue économie budgétaire, on voudrait à la fois réduire leur nombre, passer de 57 à 39 pour A Here Ia Porinetia; de 57 à 45 pour Ia Ora Te Nuna’a, mais aussi les « remettre au boulot ». Histoire que le gouvernement n’endosse pas seul les mauvais choix qui pourraient être faits dans le futur. Une idée quelque peu cocasse dans la bouche de celui qui a quelque peu brillé par son absence durant la mandature qui s’achève, certainement trop aveuglé par les ors du Palais Bourbon.

Même le niveau de leurs indemnités fait l’objet de toutes les attentions. Il est courant d’entendre la population reprocher aux représentants de ne pas être à la hauteur du mandat qui leur a été confié. Tout dépend de quoi on parle ? Rappelons qu’ils sont avant tout « les élus du peuple » et en tant que tel, ils ont principalement pour rôle de « faire remonter » au pouvoir exécutif les attentes de leurs administrés et les besoins (en équipements et autres) des zones géographiques qu’ils sont censés représenter. Quant à dire qu’un maire ne peut, objectivement pas, être à la fois dans sa mairie et à Tarahoi, il ne faut pas généraliser. Certains y arrivent très bien. Par ailleurs, les mêmes questions se posent sur l’ensemble du territoire national où parfois, les distances sont bien plus grandes.

Toujours est-il que c’est dans ce contexte que la liste Ia Ora Te Nuna’a annonce une mesure radicale, pour ne pas dire inédite, à savoir : abaisser sensiblement leur niveau de rémunération. Et pas qu’un peu puisqu’à entendre le porte-parole de la section 2, Dan Pihaatae, il serait question de fixer ce montant à seulement deux fois le Smig, soit aux alentours de 300 000 Fcfp. Contre 675 220 Fcfp, brut, actuellement. De quoi en dissuader plus d’un…a fort justement fait remarquer la fille de Valentina Cross, 4ème sur la liste du Tavini huiraatira dans la section 2, visiblement d’accord de ne pas venir travailler pour des prunes !

Moral de cette histoire: avec de telle proposition, il ne faut pas s’étonner que les Polynésiens se détournent de la politique et des politiques en général, au point de ne même plus se déplacer pour se rendre aux urnes.

Photo d’archives

 

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