Tour des juges à Teahupoo: « Il faut arrêter de gémir… »

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C’est le message adressé ce matin à l’assemblée par le président du groupe Tapura huiraatira, Edouard Fritch, à certains élus du Tavini huiraatira qui se sont plaints dans l’hémicycle de la manière dont ce dossier avait été traité sous l’ancienne mandature.

Alors que les représentants à l’APF ont repris leurs travaux avec l’examen d’un premier projet de loi du Pays portant diverses adaptations et dérogations provisoires en matière de commande publique nécessaires à l’accélération de la construction, de la reconstruction ou de la réfection des aménagements indispensables à la livraison et à l’organisation des épreuves olympiques de surf en Polynésie française, la tension est montée d’un cran à Tarahoi.

En cause: des ajustements de dernière minute à apporter à l’édification d’une nouvelle tour des juges qui fait débat depuis plusieurs mois au sein de la communauté des surfers. Trop lourde, trop polluante, insuffisamment consensuelle…le gouvernement Brotherson s’est donc plié à la fronde populaire. Mais à l’évidence, certains élus bleus l’ont en travers de la gorge ! A l’instar d’Heinui Le Caill qui s’est dit prêt à voter le texte mais « avec le coeur lourd » ou encore de son épouse, Maurea Le Caill, « sans voix face à toute cette agitation ».

Oscar siffle la fin de la récréation

Une fois de plus, le groupe Tavini n’a pu s’empêcher d’incriminer l’ancien gouvernement sur ce dossier. Ce à quoi Edouard Fritch a répondu, plutôt agacé: « Il faut arrêter de gémir et de vouloir la mort du petit rouge (…) Vous avez tous les pouvoirs et donc la possibilité d’arrêter ces Jeux…pourquoi ne le faites vous pas ? » Il a également défendu son bilan s’agissant de l’organisation de l’épreuve de surf en Polynésie: « Nous nous sommes battus pour que le surf se déroule ici. De quelle opacité parlez-vous ? » Rappelons en effet qu’il aura fallu attendre l’arrivée du gouvernement Brotherson pour qu’une partie de la population de la presqu’île exprime un certain nombre de griefs. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ?

Alors oui, c’est vrai, l’organisation des Jeux à Tahiti coûtera beaucoup d’argent, pour seulement trois jours de compétition: environ 3,5 milliards de Fcfp déboursés par le Pays, pour seulement 800 millions de Fcfp à la charge de l’Etat. Et des retombées supérieures au milliard de Fcfp. Sans parler de la notoriété pour la destination polynésienne avec une retransmission mondiale vue par des centaines de millions d’habitants.

Le comble, dans cette histoire, c’est que même le « metua » Oscar Temaru en personne, a clos le débat pour dire que « la polémique n’a plus sa place aujourd’hui, les jeux, c’est dans six mois…. » et qu’il n’y avait rien à reprocher à Edouard Fritch.

Preuve, s’il en est encore besoin, que cette majorité a toujours autant de mal à accorder ses violons…

 

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