Dérèglement climatique: entre « arnaque » et réalité

Les dirigeants de 120 pays défendront mercredi lors d’un mini-sommet à New York la poursuite de la lutte contre le dérèglement du climat, un jour après la charge de Donald Trump, même si beaucoup sont eux-mêmes encore loin de dépenser assez face à l’effort requis.
« C’est la plus grande arnaque jamais menée contre le monde », a déclaré le président américain mardi à l’ONU. Les prévisions climatiques viennent de « gens stupides qui ont fait dépenser des fortunes à leurs pays ».
Mercredi, le Premier ministre chinois Li Qiang sera le premier dirigeant à la tribune pour offrir un contrepoint. Son pays, dont les usines, les centrales, les véhicules et autres activités rejettent près de 30% des gaz à effet de serre de l’humanité, est attendu sur un chiffre crucial: son engagement de réduction des émissions d’ici 2035.
La plupart des pays riches ont passé leur pic depuis des décennies mais n’ont pas de plan crédible pour aller jusqu’à zéro dans 25 ans.
Les discours s’enchaîneront à partir de 14h00 (18h00 GMT). Des dizaines de pays vulnérables sont au programme, dont l’Etat antillais de Saint-Christophe-et-Niévès. Son Premier ministre, Terrance Michael Drew, profitera de la tribune pour montrer que le changement climatique est bien une réalité, répondant respectueusement à Donald Trump: les algues qui prolifèrent, les tempêtes qui arrivent plus tôt…
COP30 difficile
L’Inde est l’autre grande absente du sommet, avec les Etats-Unis.
Même parmi les invités, beaucoup restent de grands producteurs ou consommateurs de pétrole et de charbon, et les engagements s’annoncent peu ambitieux.
« Il y a un défaut d’ambition de la part des pays qui sont traditionnellement des leaders, et qui deviennent des traînards sur le climat », a déclaré Ilana Seid, diplomate des îles Palaos qui représente un groupe de petites îles. Ce qui renforce l’attente pour la feuille de route chinoise. Elle permettra de recalculer la trajectoire mondiale avant la conférence de l’ONU en novembre au Brésil (COP30), qui s’annonce difficile.
« Les COP ne sont pas des événements isolés. Elles reflètent les tensions géopolitiques », dit la directrice générale de la COP30, Ana Toni.
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source: Yahoo actualités