Desserte aérienne de Bora Bora: un sacré beau fromage…

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Suite de l’article d’hier consacré à l’arrivée de nouveaux opérateurs et futurs concurrents d’Air Tahiti pour la desserte interinsulaire.

Pas moins de trois nouvelles sociétés (Air Motu Link, Natireva et Air Bora Bora) aspirent donc à déployer leurs ailes dans le ciel polynésien à court ou moyen terme. Voilà pour la théorie car, dans la pratique, face à l’importance des investissements, encore faut-il avoir les reins suffisamment solides pour espérer « manger la laine sur le dos » de la compagnie historique.

Le plus avancé, en terme d’autorisations administratives, semble le projet piloté par Christian Vernaudon, l’ex-pdg d’Air Tahiti, passé un temps par le Conseil économique et social métropolitain, avant de vouloir reprendre ses galons de commandant. Il connait bien la technique, maîtrise l’aspect financier, dispose d’un certains nombre d’investisseurs…ce qui constitue un gage de réussite.

Dans le planning prévisionnel de vols communiqué par les différents opérateurs, il ressort nettement que la cible privilégiée reste Bora Bora! C’est le « fromage » par excellence, celui où les recettes unitaires sont – jusqu’ici – les plus juteuses. Alors qu’Air Tahiti réalise (en moyenne) 52 fréquences hebdomadaires, Natireva souhaite en ajouter 28 autres, Motu Link 21, de même que Air Bora Bora. Soit un total de 122 fréquences sur les sept jours de la semaine. Bien entendu, ces plans ne seront réalisables et donc économiquement viables que si chacun de ces vols est suffisamment rempli. Le fameux coefficient de remplissage vers lequel tous les regards sont focalisés. A défaut de quoi, les compagnies devront en supporter les conséquences…financières.

S’agissant enfin de la politique tarifaire, là encore, la bataille promet d’être féroce. Même si, pour l’heure, les réalités du terrain n’ont pas encore été pleinement prises en compte…Aussi, en comparant les tarifs annoncés par Natireva à ceux d’Air Tahiti, les baisses peuvent varier de 5% sur Arutua et Kaukura à plus de 35% sur Hiva Oa (respectivement 48 000 contre 74 600). Sur Bora Bora, Natireva promet un billet à 28 000 Fcfp contre 33 600 Fcfp sur Air Tahiti, soit une baisse de 16,67%. Cette dernière pourra toujours rétorquer qu’en disposant d’une carte de réduction (jeune, famille, personnes âgées), il est possible de voyager moins cher. A condition de s’y prendre suffisamment tôt.

Bref, on l’aura bien compris: avec la concurrence qui s’installe dans le transport aérien domestique, il va falloir comparer et rechercher son meilleur intérêt.

 

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