Epic Vanille: le plan de départs volontaires « patine »…

Après beaucoup d’hésitations, le gouvernement Brotherson a finalement décidé de « dégraisser le mamanouth » au sein de l’Epic Vanille qui, selon le président du Pays, « n’a pas atteint les objectifs assignés » au départ.
Sale temps pour cette structure du Pays censée valoriser et accompagner les porteurs de projet d’or vert dans nos îles !
Alors que la Chambre territoriale des comptes (CTC), dans son dernier rapport, préconisait ni plus ni moins qu’une fermeture pure et simple, l’exécutif polynésien privilégie une voie médiane, à savoir: recentrer ses missions et surtout, réduire la masse salariale.
Selon le président Brotherson, interrogé sur le sujet ce jeudi matin à l’assemblée de la Polynésie, « vingt-deux personnes se sont manifestées » pour quitter l’Epic dans le cadre d’un plan de départs volontaires. Elle ont jusqu’au 30 juin pour opter officiellement. A ce stade des négociations en cours, en fonction du montant des indemnités versées, il en coûterait alors une quarantaine de millions de Fcfp à l’établissement.
Sauf que les conditions de départ ne sont pas des plus satisfaisantes…Elles correspondraient, pour l’heure, à 30% du salaire mensuel par année d’ancienneté + un mois de préavis. Soit, pas grand chose, un chèque de moins de 2 millions par personne, pour se reconvertir dans la vie professionnelle.
Sur ce point en particulier, le président Brotherson a indiqué qu’au delà des 40 millions de Fcfp nécessaires pour indemniser les agents démissionnaires, l’Epic serait dans l’incapacité d’honorer ses engagements. Auquel cas il a été conseillé aux délégués syndicaux de plaider leur cause devant les représentants à l’assemblée qui votent les budgets. Une manière comme une autre de « refiler la patate chaude » aux élus de Tarahoi.