FIFO 2023: place à l’image

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Inauguration officielle, ce mardi matin, de la 20ème édition du Festival International du Film documentaire Océanien (FIFO) en présence des plus hautes autorités.

A cette occasion, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a prononcé un discours dans lequel il a rappelé l’importance du FIFO en Polynésie, et pour la région Pacifique dans son ensemble : « Le FIFO est le reflet de l’Océanie dans toute sa diversité et son unité. Il nous apprend à retrouver les noms oubliés, à soulager les humiliations enfouies, à rassembler les pages déchirées de notre Histoire… Il nous invite aussi à délier les nœuds du passé, à renforcer nos valeurs communes, à tisser et hisser la voile de notre identité ».

Le FIFO est un moment d’échange et de dialogue entre les peuples. C’est un trait d’union au profit d’une réflexion commune sur le monde et les modes de vie. C’est avant tout un plaisir, parce que le FIFO est un moment de convivialité particulier qui prend de multiples formes allant de l’expérience artistique en découvrant la qualité des œuvres, à l’expérience sociale en se confrontant à nos réalités et nos vérités, en passant par l’expérience humaine tirée du partage et de la rencontre avec l’autre qu’il soit notre invité ou notre cousin du Pacifique.

Ce festival marque son 20ème anniversaire

« 20 ans de passion et de partages, 20 ans de découvertes et de rencontres, 20 ans de regards sur notre monde océanien. C’est un âge mythique, un temps de réflexion et de projection : il faut faire le nécessaire bilan, il faut également se projeter dans le temps, et appeler de tous nos vœux, 20 nouvelles années ! », comme l’a souligné le président.

Ainsi, pour célébrer cet anniversaire, les organisateurs ont décidé de mettre en place, exceptionnellement, un jury supplémentaire : le jury Jeunesse, qui est composé de jurés âgés de 20 ans. Tout comme le jury officiel, il débattra et évaluera les films en compétition qu’il aura visionnés. Un prix du jury Jeunesse sera décerné, en plus du grand prix Fifo-France télévisions, des prix spéciaux du Jury, du prix du public, du prix du meilleur court-métrage documentaire et du prix du meilleur court-métrage de fiction, lors de la soirée de remise des prix, ce vendredi soir.

Une Polynésienne à la tête de la Présidence du jury du FIFO 2023

Le célèbre écrivain Alain Mabanckou, initialement prévu comme étant le président du jury du FIFO 2023, n’a malheureusement pas pu se rendre au fenua pour des raisons de santé. C’est donc la réalisatrice et photographe polynésienne Marie-Hélène Villierme qui le remplace : « En effet, lorsque les membres de l’AFIFO m’ont demandé, il y a quelques jours, si je voulais bien reprendre la Présidence de cette 20ème édition, en remplacement d’Alain Mabanckou, qui était dans l’impossibilité de venir, j’ai tout de suite accepté, saisi l’opportunité. J’ai vécu 19 éditions sur 20, je serai donc heureuse de pouvoir apporter, lors des échanges avec les jurys, cette mémoire, en tissant le lien généalogique de cette histoire continue ». Le festival, évolue sans cesse depuis 20 ans et a su rebondir lors de la crise sanitaire, donnant lieu à une version digitale qui lui a permis, paradoxalement peut-être, de « s’extérioriser, de gagner en ampleur », a indiqué Marie-Hélène Villierme. Elle se réjouit également de la présence du jury Jeunesse, particulièrement de la gratuité pour les jeunes de 20 ans « 20 ans c’est le temps d’une génération. Cette génération du FIFO qui est mis à l’honneur cette année, et à qui la parole sera donnée ».

Le président Edouard Fritch n’a pas manqué de saluer la présence de Wallès Kotras, cofondateur du FIFO, et d’adresser une pensée particulière au ministre de la Culture, Heremoana Maamaatuaiahutapu, « le deuxième père fondateur du FIFO », actuellement en déplacement au Canada pour participer à la conférence internationale sur les aires marines protégées – IMPAC 5, qui se déroule à Vancouver : « Il est en mission au Canada, parti défendre notre Grand Océan Pacifique qui nous relie tous, mais soyons certains qu’il a laissé son cœur ici, à l’ombre du Tumu Ora de Te Fare Tauhiti Nui, pour ce vingtième anniversaire ».

Sur ces mots, le président a conclu son discours en saluant le public qui, « depuis toujours soutient le festival ». Sans oublier les professeurs de l’Education nationale qui, chaque année, n’hésitent pas à déplacer des classes entières de jeunes par centaines tellement le FIFO est un puissant outil de transmission et d’ouverture. Cette année, vous pourrez vibrer au rythme de l’Océanie depuis les espaces de Te Fare Tauhiti Nui, mais aussi partout dans nos îles, dans la région et en Métropole via internet.

Source: Gouvernement

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