Huile de friture comme carburant: avec modération

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Va-t-on pouvoir bientôt s’approvisionner en carburant à partir d’huile de friture ?

Rien n’est moins sûr, mais le Sénat a donné un premier feu vert à la légalisation sur le sujet dans la nuit de lundi à mardi. Proposition des élus écologistes, l’utilisation d’huiles alimentaires en tant que carburant avait été retenue par le gouvernement dans la version du projet de budget soumise lundi au 49-3. Après une première adoption cet été dans le projet de loi « pouvoir d’achat », les sénateurs avaient substitué une simple demande de rapport. Mais celle-ci avait été retoquée par le Conseil constitutionnel.

Aujourd’hui, le Sénat ne s’y oppose plus, mais l’utilisation de l’huile de friture est strictement limitée. Elle est réservée aux « flottes captives », ces véhicules appartenant à une entreprise ou une collectivité qui s’approvisionnent en carburant à une même pompe dédiée. Mettant en avant des « taux de pollution et de rejets dans l’atmosphère » encore « trop élevés », le rapporteur général du budget, Jean-François Husson (LR), estime que cette expérimentation sur les « flottes captives » doit permettre de « progresser » sur le sujet.

Si aucun débat n’a éclaté à l’Assemblée, le gouvernement a émis un avis « défavorable » à cette restriction. Cet été, celui qui était alors président du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, Julien Bayou avait jugé « qu’il valait mieux dépendre des baraques à frites du Nord que des monarchies pétrolières ». Selon lui, avec dix litres d’huiles usagées correctement retraitées, cela peut donner huit litres de carburant et rejeter jusqu’à 90 % moins de gaz à effet de serre qu’un diesel classique. Il ajoutait : « Cela permet tout à la fois de soulager immédiatement le porte-monnaie des Françaises et Français et de limiter la pollution des moteurs diesel. »

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source: Yahoo actualités

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