La CGT en pleine guerre de succession

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En pleine mobilisation sur les retraites, le leader syndical, qui doit passer la main ce 27 mars pendant le Congrès de Clermont n’arrive pas à imposer sa candidate Marie Buisson. Une fronde des fédérations qui pourrait faire émerger un duo plus rassembleur.

Un conflit social peut en cacher un autre. Côté face, la CGT est tout feu tout flamme pour combattre la réforme des retraites définitivement adoptée par le déclenchement du 49.3 et le rejet des motions de censure. Chaque semaine ou presque, ses dizaines de milliers d’adhérents peuplent les cortèges à Paris et en région pour mettre une pression maximale sur l’exécutif.

« Il faut que la mobilisation soit du niveau de 1995 », tonnait Philippe Martinez, secrétaire général, il y a encore quelques semaines. Une référence à la dernière grande victoire des syndicats sur le terrain des retraites, alors qu’Alain Juppé avait dû renoncer à sa réforme des régimes spéciaux et des fonctionnaires en 1995.

Mais côté pile, la CGT est en pleine guerre de succession. Philippe Martinez cédera les rênes de la centrale ce 27 mars lors du Congrès de Clermont-Ferrand, après deux mandats. Il tentait de transmettre le flambeau à Marie Buisson, numéro un de la fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture, qu’il a lui-même désignée. Mais un vent de fronde se lève contre le leader, de plus en plus esseulé à la tête de l’organisation.

Un profil qui dérange

Car la candidature de Marie Buisson ne fait pas l’unanimité. Son profil dérange certains caciques cégétistes. « On lui reproche d’être à la tête d’une petite fédération en nombre d’adhérents et d’avoir un tropisme trop marqué sur l’écologie et le féminisme », commente un observateur avisé. Sa volonté de rapprocher son organisation d’ONG comme Greenpeace heurte les fédérations les plus dures, comme celles de la chimie ou de la métallurgie, toutes deux pro-nucléaires.

source: Yahoo actualités

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