La FAO alerte sur la flambée des cours du riz
L’Inde priorise les Indiens
La nouvelle est passée un peu inaperçue en plein coeur de l’été mais l’Inde, premier exportateur mondial de riz, a pris la décision radicale d’interdire l’exportation de riz blanc non basmati (près d’un quart de ses exportations habituelles de riz). Selon le gouvernement indien, cette décision a pour objectif d’assurer l’approvisionnement intérieur et ainsi de limiter la hausse des prix pour ses habitants.
Concrètement, le pays le plus peuplé au monde a fait le choix (temporaire ?) de la sécurité alimentaire nationale au détriment de l’exportation et donc de l’économie. En attendant les nouvelles récoltes, face aux « incertitudes quant à la durée de l’interdiction » décidée par l’Inde et aux « craintes que les restrictions à l’exportation soient étendues à d’autres types de riz », le marché mondial du riz s’est tendu, s’inquiète la FAO.
El Niño affecte les productions
Et pourtant, les réserves de riz dans le monde sont abondantes. Selon l’agence spécialisée des Nations Unies, « il est toujours prévu que les stocks mondiaux de riz, à la clôture des campagnes de commercialisation de 2023-2024, atteignent leur plus haut niveau jamais enregistré », après une hausse de 1,4 % par rapport à 2022-2023. Problème : les trois quarts du stock devraient être détenus par la Chine et l’Inde, les deux pays les plus peuplés au monde. Les réserves totales de riz détenues par les autres pays devraient tomber à leur plus bas niveau depuis quatre ans.
Source: Yahoo actualités