La stagflation s’installe en Europe

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Si le fameux couple franco-allemand bât de l’aile, il y a bien un point sur lequel les deux pays convergent, en l’occurrence la stagflation.

En effet, que ce soit en France ou en Allemagne, la forte inflation doublée d’une stagnation économique, et bientôt d’une récession, sont bien en train de s’installer.

Certes, de façon plutôt surprenante, le PIB allemand a progressé de 0,3 % au troisième trimestre 2022, après avoir augmenté de seulement 0,1 % au deuxième trimestre 2022. Pour autant, l’effondrement des indicateurs avancés de l’activité outre-Rhin (indices ZEW, IFO et S&P Global des directeurs d’achat) montre qu’il ne s’agit que d’une hausse temporaire, avant un effondrement massif au quatrième trimestre 2022. Selon nos estimations, le PIB allemand devrait ainsi dégringoler d’au moins 1,5 % au dernier trimestre de cette année. Une chute qui viendra accompagner une inflation allemande déjà proche de 10 %.

En France, la sanction est en apparence un peu moins sévère, dans la mesure où l’inflation n’est que de 6,2 % en octobre et où le PIB a encore augmenté de 0,2 % au troisième trimestre 2022, après une hausse de 0,5 % au cours du trimestre précédent.

Une analyse plus profonde de ces chiffres montre cependant que la situation de l’économie française est au moins aussi problématique que celle de l’Allemagne.

En effet, il faut souligner qu’en octobre, l’inflation française a augmenté à 6,2 % (contre 5,6 % le mois précédent), un sommet depuis juin 1985. Et ce, en dépit du bouclier tarifaire et de la baisse des cours des matières premières. Ce qui montre bien que malgré le coût exorbitant des mesures gouvernementales de limitation de l’inflation, cette dernière continue et continuera de se tendre.

D’ailleurs, l’indicateur avancé de l’inflation, en l’occurrence le glissement annuel des prix à la production a atteint 28,5 % sur le marché intérieur en septembre, montrant que l’inflation française finira également par avoisiner les 10 % au cours des prochains mois. Autrement dit, on ne peut éviter l’inévitable. Le bouclier tarifaire n’a fait que gagner du temps, et pour la modique somme d’au minimum 60 milliards d’euros…

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source: Yahoo actualités

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