7 décembre 2024

L’Agropol 3 ou comment préserver notre sécurité alimentaire

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Le ministre de l’Agriculture et des Ressources marines, en charge de l’Alimentation et de la Recherche, Taivini Teai, a procédé ce jeudi matin, à la pose de la 1ère pierre du bâtiment Agropol 3,situé à Papara.

Dans le secteur de l’Agriculture, la Polynésie française doit faire face à plusieurs pestes phytosanitaires, telles que le virus TYLCV, qui impacte la filière tomate depuis 2014, ou encore la cochenille du papayer, les mouches de fruits, la tristeza des agrumes etc. Ces quelques exemples de pestes qui ont été introduites au fenua ces dernières années portent un préjudice énorme à l’économie agricole polynésienne et à la sécurité alimentaire du Pays.

«Chaque introduction est un risque pour notre agriculture. Notre souveraineté alimentaire n’est pas à prendre à la légère, au contraire elle est tout aussi importante que notre culture car elle définit notre identité polynésienne» a indiqué le ministre de l’Agriculture.

Le Pays, au travers du ministère de l’Agriculture sous la précédente gouvernance, a ainsi décidé de construire ce nouveau bâtiment Agropol 3, qui s’inscrit en complément des laboratoires existants, et qui abritera la quarantaine végétale et la réserve stratégique de semence maraichère.

Cette nouvelle infrastructure constituera un outil indispensable pour sécuriser l’introduction de nouvelles variétés ou espèces végétales en vérifiant l’absence de pestes. De plus, en cas de problèmes climatiques, elle permettra de pouvoir fournir aux agriculteurs des semences qui ont été protégées.

Il était important que la Polynésie française se dote de cette méthode utilisée dans beaucoup de pays. Dans un contexte de transition agro-écologique et de relance de l’activité économique de notre Pays, ce projet offre à quatorze entreprises du BTP de faire se cohabiter différents corps de métiers pendant dix-huit mois de travaux. Le bâtiment sera construit de façon durable et écologique, avec par exemple l’utilisation de matériaux tel que le bambou, ou l’installation d’un système de récupération et de traitement d’eau de pluie.

Le coût total de cet investissement est de près de 300 millions Fcfp, financé à part égale entre la Polynésie et l’Etat, qui accompagne et soutient la politique agricole durable mise en œuvre par le gouvernement. «En posant cette première pierre, ce ne sont pas seulement des bâtiments que nous construisons, c’est avant tout une partie du socle de la nouvelle société que nous nous préparons à léguer à nos enfants» a souligné le ministre Taivini Teai.

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