Entre 1995 et 2021, les dépenses de la Protection sociale généralisée (PSG) sont passées de 36,7 à plus de 130 milliards de Fcfp, soit une augmentation vertigineuse de 270%. Il y a effectivement de quoi s’inquiéter, ce qui justifie en partie le prélèvement d’une « TVA sociale » pour éviter l’implosion du système…

Cette croissance est deux fois plus rapide que celle du PIB (produit intérieur brut de la collectivité) et huit fois plus que l’effectif de la population.

Dans son rapport, la chambre territoriale des comptes (CTC) explique en effet que « depuis la mise en place de la protection sociale généralisée en 1995, le montant total consolidé du coût de l’ensemble des prestations, hors charges de gestion, pris en charge par la CPS, est passé de 36,7 Mrds F CFP à plus de 130 Mrds F CFP en 2021, soit une hausse de + 270 %. »

Cela correspond à une croissance moyenne annuelle de + 16 %, un rythme bien supérieur à celui du produit intérieur brut local (+ 2,9 % de variation annuelle moyenne).

Le poids relatif des dépenses de la PSG rapporté au PIB brut a ainsi quasi doublé, 20,3 % en 2019, contre 11,2 % en 1995.

L’écart de trajectoire est plus important lorsqu’est comparée l’évolution entre les dépenses et la population totale. Cette dernière a connu une variation annuelle moyenne de + 1,22 % (275 918 habitants en 2017 contre 219 521 habitants en 1996, années des recensements – ISPF), ce qui signifie une intensité de dépenses per capita en croissance soutenue.

Même si une bonne partie de la croissance des dépenses observée sur la période 1995-2019 se produit entre 1995 et 2015 (+ 10,5 % de croissance annuelle moyenne), ces tendances structurellement à la hausse dessinent un contexte préoccupant. Les projections conduites par la Caisse confirment ces inquiétudes.

extrait rapport CTC

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