Le dossier des Marquises officiellement déposé à l’Unesco

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Le dossier de candidature de Te Henua Enata – Les îles Marquises au patrimoine mondial, a été officiellement déposé, ce mardi à Paris par Heremoana Maamaatuaiahutapu, ministre de la Culture, à la délégation française de l’Unesco.

« C’est 8 ans de travail. Quand je suis arrivé au Gouvernement en 2014, c’était un des dossiers que le Président du Gouvernement m’avait demandé de porter avec le classement du marae de Taputapuatea » a déclaré avec émotion le ministre polynésien de la culture.

Un dossier conséquent, à la documentation très complète. « Nous avons essayé, en effet, de répondre à toutes les exigences et recommandations de l’Unesco pour finaliser ce dossier initié en 1993 par les élus marquisiens. Ce fut un travail de longue haleine » a-t-il confié. Un travail destiné à répondre à une demande forte des maires et de la population des Marquises pour obtenir cette inscription de l’Unesco, qui devrait être une reconnaissance de plusieurs millénaires de vie sur ces îles.

Après avoir passé les différentes phases de validation par le Comité français du patrimoine mondial, ce dépôt marque une étape décisive dans le cadre du long processus de reconnaissance internationale : « Pour nous, le travail n’est pas fini. Il nous faudra organiser la mission des experts de l’Unesco sur le terrain, aux Marquises. Ils sont attendus en septembre et viendront constater la réalité de tout ce qui est présenté dans le dossier. Le travail continue donc, mais c’est une étape importante » a affirmé Heremoana Maamaatuaiahutapu.

De son propre aveu, le plus difficile a été de répondre aux critères d’un bien mixte, c’est-à-dire nature et culture, et de faire en sorte que le dossier soit cohérent, sachant que c’est aussi un bien en série. « Je pense qu’au niveau de l’Unesco, ce sera une première. Jamais un dossier n’a été aussi compliqué. Je tiens vraiment à remercier tous ceux qui ont travaillé à nos côtés ».

Le ministre polynésien a tenu à souligner qu’en ces temps troublés au niveau mondial, il est important de faire savoir qu’il existe des endroits où le lien entre l’homme et la nature est préservé. « Ce sont des messages essentiels au moment où l’on sort du Covid, cette pandémie meurtrière, au moment aussi où des conflits se profilent ici en Europe mais aussi dans le Pacifique ».

Le dossier est désormais entre les mains du Comité du patrimoine mondial qui a dix-huit mois pour examiner sa qualité. L’annonce d’une possible inscription devrait intervenir à l’été 2024.

Communiqué

 

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