Le « oui, néanmoins… » de l’opposition constructive

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Au nom de « A Here Ia Porinetia », le représentant non-inscrit à l’assemblée de la Polynésie française, Nuihau Laurey, était l’invité du jour de Radio 1.

Alors que ses collègues élus à Tarahoi débattaient du projet de loi du pays portant modification du code des impôts, Nuihau Laurey est allé « faire un saut » jusqu’à la station de radio, du côté de Fare Ute, pour dire tout le bien qu’il pensait des premières actions à caractère fiscal du gouvernement Brotherson.

La suppression de la TVA sociale, qu’il appelait de ses voeux durant la dernière campagne électorale, ainsi que des ajustements règlementaires en faveur des Très petites entreprises (TPE) constituent l’essentiel du premier texte examiné ce mardi matin par l’assemblée.

Sur le fond, l’ancien ministre des Finances du gouvernement Fritch semble en phase avec le nouveau cap tracé par les indépendantistes. Mais il prévient, ce soutien se résume par un « oui, néanmoins… » avant d’expliquer qu’il est temps d’engager au plus vite une réforme de la Protection sociale généralisée (PSG) et de ses financements, ainsi qu’une réflexion plus large pour encourager l’entreprenariat dans notre pays. Sur tous ces points, Nuihau Laurey affirme que le Tapura est « toujours dans le déni ».

Lui, en revanche, s’autorise quand même quelques « écarts » (condamnables ?)  en soutenant que le Pays s’était endetté à des taux scandaleux, allusion notamment au Plan garanti par l’Etat (PGE) n°2 qui, selon ses dires, aurait été octroyé par l’Agence française de développement (l’AFD) à 4,5%. Ce qui est un mensonge ! A partir de la convention de prêt que nous avons pu consulter, il apparait que le PGE 2 a été contracté à 1,8% mais compte tenu de l’envolée du crédit en Polynésie comme dans le reste du monde, le coût pour emprunter aujourd’hui est bien plus important. Pour les particuliers comme pour la collectivité.

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