11 octobre 2024

Le Transport scolaire terrestre en question à Tarahoi

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Le Transport scolaire terrestre, tel qu’il est organisé actuellement à Tahiti comme dans les autres îles du Fenua, répond t-il à toutes les attentes ? A défaut de quoi, peut-on envisager des pistes d’amélioration aux fins d’assurer à chacun une égalité des chances dans un système éducatif le plus performant possible ?

C’est dans cette seconde optique que la commission législative de l’Education, de l’enseignement supérieur, de la jeunesse et des sports présidée par le représentant Heinui Le Caill (Tavini huiraatira) a oeuvré dans le cadre d’une mission d’information.  Il en résulte un rapport très fourni de 74 pages, hors annexes, dont les membres de l’assemblée se sont officiellement saisis en ce vendredi 7 juin 2024.

Sur la forme, il en ressort un véritable « travail d’équipe » qui a permis de recueillir, trois mois durant, les avis et opinions de toutes les parties concernées. Période durant laquelle 186 personnes ont été entendues dans le cadre de 72 auditions programmées à Tarahoi. Précisons que des questionnaires ont également été diffusés à l’ensemble des collèges, lycées et CJA de Polynésie française, sans parler des visites de terrain et de la consultation citoyenne lancée par notre institution sur la thématique de la sécurité et de l’efficience du transport scolaire terrestre. Un focus a par ailleurs été réalisé s’agissant des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap.

Les chiffres, il est vrai, suffisent à démontrer tout l’intérêt de la démarche lorsqu’on sait par exemple qu’un élève sur deux scolarisés en Polynésie française, soit 26 000 au total dont 16 000 rien qu’à Tahiti, emprunte régulièrement un bus ou un truck pour se rendre dans son établissement.

Ce besoin a été clairement identifié par la puissance publique depuis la délibération du 29 janvier 1979 qui confère au Pays la compétence en matière de transport scolaire terrestre. Avec des niveaux de financement conséquents puisque rien que sur l’île de Tahiti, il faut savoir que la DGEE verse chaque année à la société RTCT, délégataire de service public, la bagatelle de 540 millions de francs pacifique. A titre de comparaison, la Nouvelle Calédonie ne reçoit de l’Etat qu’une participation de 257 millions pour le transport scolaire.

Des abri-bus

Parmi les préconisations de cette mission d’information, il en ressort une remise en question de l’actuelle DSP afin de distinguer le transport scolaire terrestre du transport régulier. Il est également préconisé une plus grande concertation entre les ministères concernés : pas uniquement l’Education mais également l’Equipement et ses services au premier rang desquels figure la direction des transports terrestres qui, normalement, doit s’assurer du bon entretien des véhicules en service.

Quoiqu’il en soit, certains dysfonctionnements peuvent, et doivent en effet, être résolus à court et moyen terme comme, par exemples, le manque de rotations, notamment en fin d’après-midi, ou encore l’inexistence de ceintures de sécurité à bord des véhicules. Vous souhaitez également déployer sur les lignes davantage d’accompagnateurs adultes, à l’instar de ce qui existe pour l’encadrement des Primaires…pourquoi pas ! Mais cela risque d’induire des coûts de fonctionnement supplémentaires.

Pour le bien-être des élèves, un autre constat est pointé du doigt : c’est celui du manque d’abri bus tout autour de l’île de Tahiti. Et encore, quand ils existent, ils sont généralement trop petits, mal entretenus et souvent dépourvus d’un banc pour s’asseoir. Pour leur sécurité enfin, l’accent est mis sur la professionnalisation et la formation des chauffeurs de bus, ce qui par voie de conséquence, permettrait de revaloriser ce métier.

Au gouvernement Brotherson à présent d’en tirer toutes les conséquences…

 

 

 

 

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