Les « car-bass » dans le collimateur du président Brotherson

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L’association Te Ora Hau, avec à sa tête le vice-président Ariitea Bernardino, a rencontré dans la journée de samedi le président de la Polynésie française; Moetai Brotherson.

La lutte contre les nuisances sonores, qu’elles proviennent d’un car-bass stationné en bord de route, d’une bringue familiale au moyen d’un boombox, d »une tondeuse passée le dimanche ou même d’aboiements de chiens, constitue une violence à l’encontre de nombreux citoyens qui aspirent, au contraire, à vivre paisiblement. Il en va même des bruits causés par les appareils de voltige aérienne au dessus de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, l’une des rares plateformes, paraît-il, à autoriser encore ce type d’exercice à l’échelle nationale.

Contre tous ces fléaux à répétition, force est de constater depuis de trop nombreuses années que la puissance publique est quelque peu désarmée, faute de règlementation suffisamment répressive contre les fauteurs de troubles. Trop souvent, malheureusement, les forces de l’ordre rechignent à intervenir, n’y voyant que des querelles de voisinage…

Pour améliorer le vivre ensemble, certaines communes, trop rares, ont pris des initiatives. Comme à Paea, dit-on, où le tavana Antony Géros aurait « sifflé la fin de la récréation » avec, paraît-il, des résultats plutôt encourageants..

En réponse à l’appel à l’aide lancé par les membres associatifs, le président du Pays a évoqué trois pistes de travail. Il entend d’abord proposer aux représentants de l’assemblée de la PF de mener une mission d’information sur le sujet afin de cerner l’ampleur du problème. Parallèlement, un groupe de travail devrait voir le jour entre la Direction de l’environnement (Diren) et l’association Te Ora Hau en vue d’une mise à jour de certains textes. Enfin, une modification du Code de la route pourrait être proposée afin d’interdire l’installation d’équipements trop bruyants à l’intérieur même des véhicules.

Que de belles intentions que voilà! Sauf que l’on pourra modifier toutes les règlementations que l’on veut, si les gendarmes et policiers municipaux ne sont pas déterminés à appliquer la loi, le trouble persistera. Prenez l’exemple des vitres teintées des véhicules devant respecter un certain pourcentage d’opacité, de sorte à pouvoir visualiser les conducteurs, nous sommes loin des limites autorisées et personne ne trouve rien à redire. Combien de verbalisations sont dressées pour ce seul motif ? Pas suffisamment, à notre goût.

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