Limiter strictement l’octroi des CAE aux entreprises et associations

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Parmi les diverses mesures d’aides à l’emploi existantes, il en est une – la convention d’accès à l’emploi (CAE) – que le gouvernement Brotherson a promis de limiter à un certain nombre de domaines d’activité. Dont acte!

Le Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelles (SEFI) est le principal opérateur pour l’emploi en Polynésie française. L’action du SEFI s’appuie sur une équipe de cent personnes au service de l’emploi et une forte volonté de proposer des prestations de qualité tant aux demandeurs d’emploi qu’aux entreprises.

Le SEFI propose tout un ensemble de mesures d’aide à l’emploi qui peuvent prendre la forme de stage, de formation, de prestation d’accompagnement, d’aide au contrat de travail, d’incitation fiscale ou d’aide à la création d’entreprise.

Parmi tous les dispositifs proposés, la convention d’accès à l’emploi (CAE) a été le sujet de nombreux débats lors de la campagne électorale. En effet, la CAE est le dispositif le plus octroyé de tous les dispositifs des mesures d’aide à l’emploi comme cela était déjà le cas des dispositifs précédents équivalents (DIJ, CIJ, CPIA).

Avant tout amortisseur social face à un taux d’inactivité de la population en âge de travailler (15-64 ans) peinant à descendre en dessous de 40%, ce dispositif n’a permis qu’à une très faible partie des bénéficiaires de développer des compétences professionnelles et de s’insérer durablement dans le monde du travail.

L’effet levier escompté du dispositif, à savoir l’entrée sur le marché du travail du demandeur d’emploi, n’est donc pas avéré à ce jour. Par ailleurs, le dispositif échappe totalement à l’accompagnement d’un conseiller à l’emploi, un accompagnement pourtant primordial à la construction du projet professionnel du demandeur d’emploi, puisque les dossiers sont élaborés entre l’organisme d’accueil et le demandeur d’emploi et déposés directement pour traitement administratif sans passer entre les mains des professionnels de l’insertion (conseillers en évolution professionnelle du SEFI).

Fort de ce constat et conformément au programme du gouvernement qui souhaite créer les conditions d’un développement durable pour les quatre grands secteurs que sont le tourisme, le secteur primaire, les énergies renouvelables et l’économie numérique et l’audiovisuel, le MFT propose d’accorder une priorité des mesures d’aide à l’emploi aux organismes d’accueil œuvrant dans les secteurs prioritaires et de limiter strictement l’octroi des CAE aux entreprises et associations dont l’activité principale ou secondaire correspond à l’un des secteurs d’activité prioritaires cités plus haut et aux communes qui confieront des missions dédiées au développement des dits secteurs.

Une large campagne de communication doit accompagner la relance du dispositif afin d’éviter un afflux inutile de personnes au SEFI et surtout permettre la lisibilité et la transparence du dispositif pour tous.

Communiqué extrait du conseil des ministres

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