Les délais de paiement des entreprises du fenua proches de ceux constatés dans l’hexagone

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En 2021, les délais de paiement des entreprises polynésiennes, toutes tailles et tous secteurs confondus, se sont établis en moyenne à quarante jours de chiffre d’affaires pour les délais clients et à cinquante-quatre jours d’achats pour les délais fournisseurs, à des niveaux inférieurs au délai maximal autorisé de 60 jours et relativement proches des moyennes constatées dans l’Hexagone (42 jours de délais clients et 48 jours de délais fournisseurs).

La charge du crédit interentreprises1, mesurée par le solde commercial, a atteint 8,1 jours de chiffre d’affaires en 2021. Elle s’est allégée pour la deuxième année consécutive, soit un repli moyen de 1,9 jour par an. Cette amélioration a été favorisée notamment par l’introduction des dispositifs publics de sauvegarde des entreprises.

Le niveau des délais de paiement présente structurellement de fortes disparités entre secteurs, conditionnées par la nature de l’activité et par la typologie de la clientèle. Les secteurs « services aux entreprises », « construction » et « transports et entreposage » (respectivement 11 %, 8 % et 5 % des entreprises polynésiennes étudiées en 2021) présentent les situations les plus dégradées en termes de délais clients, respectivement 70, 67 et 63 jours de chiffre d’affaires en 2021. En revanche, les entreprises du secteur hébergement-restauration affichent le plus bas niveau de créances clients, représentant seulement 9 jours de chiffre d’affaires en 2021.

La taille semble également influencer la capacité d’une entreprise à négocier les délais de paiement avec ses fournisseurs. Les chiffres témoignent d’une position moins favorable pour les TPE, 50,8 jours contre 60,8 jours pour les PME et 53,3 jours pour les ETI, en 2021. Les retards de paiement sont restés contenus malgré la crise sanitaire : 25 % des entreprises ont subi un règlement tardif en 2021 et 32 % d’entre elles ont réglé leurs fournisseurs avec du retard. Ces comportements pèsent sur le financement du cycle d’exploitation : en effet, la trésorerie qui aurait été libérée dans l’hypothèse d’un strict respect des dispositions réglementaires est estimée à 5,9 milliards de F CFP, soit 3,1 jours de chiffre d’affaires.

Source: IEOM

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