Moratoire sur l’exploitation des fonds marins : le Pacifique en convergence

Le 29 avril dernier, le Congrès de la Nouvelle Calédonie a adopté un moratoire de cinquante ans sur l’exploitation des fonds marins.
Le Tapura Huiraatira salue cette décision et y voit un renforcement de la convergence des pays du Pacifique en faveur d’une gestion responsable et durable de cet environnement fragile.
Dans la même logique, sous l’impulsion du Président Édouard Fritch, l’Assemblée de la Polynésie française avait déjà adopté, le 9 décembre 2022, un moratoire illimité sur l’exploitation minière des grands fonds marins.
Ce moratoire polynésien restera en vigueur tant que les risques environnementaux, sociaux, culturels et économiques ne seront pas pleinement compris et maîtrisés ; les principes de précaution, de gestion écosystémique et de pollueur-payeur ne seront pas appliqués ; des politiques responsables de gestion des métaux et d’économie circulaire ne seront pas mises en œuvre ; les populations locales ne seront pas consultées de manière libre, éclairée et préalable à toute décision.
La Polynésie soutient également le développement d’une stratégie scientifique ambitieuse sur la biologie, l’écologie, l’endémisme et les services écosystémiques des grands fonds, ainsi que sur la géologie et les ressources minérales sous-marines. Ce patrimoine reste à explorer, inventorier et cartographier.
Cette dynamique régionale est essentielle alors que certains pays du Pacifique, comme Nauru et les Îles Cook, se disent favorables à l’exploitation, sous l’influence croissante de grandes puissances comme les États-Unis et la Chine.
Communiqué du Tapura huiraatira