Passagers d’ATN bloqués à Tahiti: 200 lits de camp déployés

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Alors que s’enlise la grève du Personnel navigant commercial (PNC) d’Air Tahiti Nui, la compagnie a pris des mesures aussi inédites qu’exceptionnelles pour assurer la prise en charge de ses passagers bloqués à Tahiti-Faa’a. La moindre des choses qu’elle puisse encore faire en terme d’image…

On pouvait s’en douter! Ce conflit social tombe au plus mauvais moment, à savoir en haute saison touristique. Non seulement, les vols sont pleins, au départ comme à l’arrivée. Mais aussi et surtout, la destination manque cruellement d’hébergements à cette saison de l’année. Que ce soit dans les hôtels ou dans les AirbNb.

Aussi, c’est « à nous d’assumer ce manque de couchages… » a reconnu le directeur général, Mathieu Béchonnet au micro de nos confrères de TNTV. Raison pour laquelle, faute d’accord intervenu ce week-end avec l’intersyndicale mais également suite à l’annulation de plusieurs vols à compter de dimanche soir (voir communiqué par ailleurs), pas moins de 200 lits de camp ont été installés en divers endroits de l’aéroport international ainsi qu’au siège de la compagnie situé à proximité.

C’est la première fois qu’un tel déploiement est mis en oeuvre et face à une situation jugée « assez dramatique », l’ensemble du personnel d’ATN, cadres compris, a été réquisitionné pour assurer cette logistique qui comprend le couchage, la restauration et autres besoins annexes comme la fourniture gratuite d’un accès wifi. Une solution d’urgence qui ne peut être que temporaire et en tous cas, complémentaire à d’autres affrètements dans les jours qui viennent.

Du côté de l’Intersyndicale, il est clair que le temps joue en sa faveur! De fait, elle a simplement indiqué qu’elle examinerait « au plus tôt » la dernière proposition de revalorisation salariale faite par la direction dans la journée de samedi.

Enfin, on apprend de la bouche du Pdg d’ATN Michel Monvoisin que « le président (ndlr: Moetai Brotherson) suit l’affaire de très près ». Rappelons en effet qu’en qualité d’actionnaire ultra-majoritaire, la Polynésie française aura tôt ou tard son mot à dire, tant l’issue du conflit risque de peser sur les finances de la compagnie.

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