Relogement des sinistrés de Faa’a: l’impuissance manifeste du gouvernement

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Le Pays paraît complètement désemparé et incapable d’offrir une solution de relogement pérenne aux cinquante-trois personnes victimes d’un grave incendie le week-end dernier à Faa’a.

Pour l’heure, toutes ces familles ont trouvé refuge au fare amuira’a de Faa’a, démontrant encore si besoin était toute l’importance des églises au fenua. Mais de l’aveu même de la ministre de tutelle, cette situation ne pourra pas s’éterniser. « Trois semaines environ… » a t-elle indiqué mardi en conférence de presse. Après, ils font quoi ?

Alors Chantal Galenon a une idée lumineuse. Puisque l’OPH ne peut pas tout gérer et accueillir toute la misère du monde – c’est pourtant sa fonction première – la ministre du Logement entend relancer la création de fare (ndlr: maison en tahitien) d’urgence, type « tiny houses ». Une idée tirée de sa dernière mission en Nouvelle-Zélande, fin août 2023, au cours de laquelle elle a pu prendre contact avec des structures et entreprises spécialisées dans la prise en charge des personnes sans-abris et dans la construction de logements transportables.

Il faut savoir en effet que la Nouvelle-Zélande est un pays très avancé dans la prise en charge du public sans abri. « Le modèle d’organisation néo-zélandais qui concentre, entre autres, logement et accompagnement social viendra enrichir les projets de la ministre », pouvait-on lire à l’époque dans le communiqué de la Présidence.

La ministre s’est notamment rapprochée de Smart Solution Homes, une entreprise « spécialisée dans la construction de logements montés et livrés clef en mains ». Un partenariat était même envisagé. En vain jusqu’ici.

De là à importer des « Tiny House » dans nos îles…il y a de quoi s’interroger. D’abord, pour une question d’esthétique, pour le moins atypique. Ensuite, du point de vue de la capacité, ces « minuscules maisons », à mi-chemin entre la roulotte et la maison, ne sont pas faites pour accueillir des familles polynésiennes, généralement nombreuses. Même la ministre l’a reconnu, parlant de la « complexité de reloger une seule famille, composée de vingt personnes ».

Photo: présidence

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