Revalorisation du Smig et du point d’indice des fonctionnaires à compter du 1er mai

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Comme de coutume, le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, a prononcé ce jeudi matin une longue allocution solennelle dont nous avons extrait les principales mesures et annonces.

Face à ce qu’il appelle une « nouvelle crise systémique », le chef de l’exécutif local fait du maintien du pouvoir d’achat son principal cheval de bataille.

Fin 2021, le gouvernement a déjà anticipé une inflation rampante par une augmentation du Smig de 2%. Mais à l’évidence, cela ne suffit pas pour contenir l’envolée des prix, notamment dans l’alimentaire que nous constatons tous. Raison pour laquelle « le Conseil des ministres proposera dès la semaine prochaine une nouvelle hausse du salaire minimum ainsi qu’une revalorisation du point d’indice des fonctionnaires », le tout applicable à compter du 1er mai. S’agissant du Smig, le « coup de pouce » devrait avoisiner 3% selon nos informations. Rien que sur les deux premiers mois de l’année, l’augmentation du coût de la vie est estimée à 2,9%.

Dans le domaine des hydrocarbures, le président Fritch a rappelé que la décision a été prise de maintenir le prix à la pompe jusqu’au mois de juin 2022 en puissant dans le Fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH). Alors même que le prix du baril de pétrole à l’international a quasiment doublé en quelques mois, passant de 69 à 130 dollars US…

Autre produit d’importance pour les Polynésiens: le prix de la baguette de pain: « Nous étudierons l’opportunité soit de maintenir le prix à 57 Fcfp ou de l’arrondir à 60 Fcfp » a promis le président. Tout en sachant que cela a un coût: le soutien financier à l’achat de farine devrait doubler, passant de 500 millions à 1 milliard de Fcfp.

Et de poursuivre dans les aides à caractère économique: « Vous avez déjà voté la suppression de la TVA et de la contribution pour la solidarité sur les produits de grande consommation, les PGC et en plus sur les oeufs. Nous allons élargir la liste des PPN (Produits de première nécessité), notamment pour les îles autres que Tahiti et Moorea pour les produits laitiers, les produits d’hygiène féminine, la viande locale, le punu pua’a toro local ou encore la lessive liquide. Nous allons également proposer l’exonération des droits et taxes  à l’importation sur les bois de construction ».

Parallèlement, le gouvernement souhaite produire un impact sur la création d’emplois et la diminution du travail informel. Raison pour laquelle le président a annoncé: « Nous réfléchissons à proposer en temps opportun au conseil d’administration du RGS (Régime général des salariés) une baisse des charges sociales et une revalorisation des pensions de retraite ». De quoi redonner du baume au coeur des acteurs économiques…

Après ces annonces, Edouard Fritch a fait un bilan d’étape de la situation financière du Pays dont il ressort que l’encours de la dette au 31 décembre 2021 est de 116 milliards de Fcfp avec une capacité de désendettement de 5,72 ans, « ce qui nous situe dans la moyenne des collectivités françaises et d’outre mer »,  ainsi qu’un bilan d’étape de la protection sociale.

En conclusion, le président s’est montré tout à fait réaliste: « Gouverner, ce n’est pas chercher à plaire à tout le monde. de toutes façons, quoi que l’on puisse faire, il y a des mécontents. Nous n’avons pas été élus pour plaire, mais pour prendre les bonnes décisions pour ce pays, pour notre populations et les générations futures ».

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