Un millier de résidents polynésiens en attente de retour

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Lors du point presse de la cellule santé, cet après-midi, le président Edouard Fritch a abordé plusieurs sujets dont principalement la question du rapatriement des résidents polynésiens et le prix à payer pour la collectivité.

S’agissant tout d’abord du rapatriement, « A ce jour, il y a eu trois vols de continuité entre Papeete et Paris et un vol entre Papeete et Auckland. L’ensemble des personnes transportées par ces quatre vols a été immédiatement confiné à l’arrivée à Tahiti, selon un protocole sanitaire bien défini et pour une durée de quatorze jours. A leur sortie de confinement, ils sont à nouveau testés, avant de pouvoir rejoindre leur domicile habituel », a indiqué Edouard Fritch.

Aujourd’hui, grâce à la bonne maîtrise de la situation sanitaire et du bon contrôle de la propagation du covid-19 dans notre pays, le président estime que « nous pouvons raisonnablement envisager de rapatrier nos résidents et nos étudiants polynésiens en attente en métropole ».

La délégation de la Polynésie française a recensé 351 étudiants et 647 résidents, soit un total de 998 résidents de Polynésie en attente de retour.

A ces résidents, il faut ajouter le personnel expatrié de l’Etat composé de nouveaux professeurs de collège et de lycée, de gendarmes mobiles et de militaires. Ce sont près de 1500 personnes à acheminer vers Tahiti, entre fin mai et fin juillet, pour nécessité professionnelle.

Ensuite, le chef de l’exécutif polynésien a rappelé l’obligation du protocole sanitaire pour entrer en Polynésie.

A savoir que chaque passager entrant en Polynésie, qu’il soit résident ou fonctionnaire d’Etat, sera obligatoirement testé du covid-19 et devra présenter nécessairement un résultat négatif avant l’embarquement à Paris. Une fois arrivé à Faa’a, il sera confiné dans des centres définis durant quatorze jours. Ce protocole sanitaire défini d’un commun accord avec l’Etat sera appliqué à la lettre.

Cette problématique ne peut pas être dissocié de nos capacités d’accueil pour le confinement

En effet, la Polynésie française dispose d’une capacité de 346 chambres pour 770 lits répartis dans différents lieux. Cette capacité est déjà, en partie, occupée par les personnes confinées et issues des quatre vols. Au 7 mai, la disponibilité est de 183 chambres.

« Avec une capacité totale d’accueil de 346 chambres et 770 lits, vous avez compris que cela limite et rythme le flux de retour de nos résidents et de l’arrivée des fonctionnaires métropolitains. Nous serons donc contraints et limités, à chaque vol de continuité, par cette capacité d’accueil », insiste Edouard Fritch. Avant de tempérer: « Cependant, nous sommes en négociation avec des hôtels de la place pour une capacité supplémentaire d’environ 300 chambres. Nous vous informerons de la disponibilité de toute ou partie de cette capacité lorsque les discussions auront abouti. »

Toujours est-il que cette prise en charge des malades, entre les frais d’hébergement et de nourriture, a un coût pour le Pays. Il est estimé à 310 000 Fcfp par patient.

En conclusion, Edouard Fritch s’est dit « pleinement conscient qu’une seconde vague de contamination serait insupportable aux yeux de l’opinion et placerait, en plus, le pays et son économie en situation de faillite. C’est pour cela que nous devons être rigoureux dans le protocole sanitaire et dans le confinement. »

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