Une chance de réinsertion pour les « SDF »

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Quatre personnes « sans domicile fixe » sur cinquante-cinq ont obtenu un contrat de travail à l’issue de formations de remise à niveau organisées par le SEFI. Vingt autres vont être employées en CAE. Une expérience inédite aux fins de réinsérer cette frange de la population dite marginale.

Depuis le 4 décembre 2017, cinq formations professionnelles comprenant de la remobilisation, de la remise à niveau ainsi que des stages pratiques en entreprises, ont été mises en place par le SEFI, à destination d’un public extrêmement éloigné de l’emploi, le public des sans domicile fixe (SDF).

Chacune de ces formations a fait l’objet de réajustements successifs et d’un accompagnement personnalisé, pour mieux répondre à l’attente et aux besoins de ce public particulier en vue de son insertion sociale et professionnelle. De fait, de véritables parcours sur mesure ont été bâtis pour répondre au mieux à la situation personnelle de chacun, afin d’essayer d’atténuer un à un les freins périphériques à l’emploi, l’objectif étant leur insertion professionnelle.

Ainsi, cinquante-cinq personnes ont bénéficié de formations. A l’issue de celles-ci, trente-huit stagiaires SDF sur les cinquante-cinq sont allés au terme de leur formation, soit un taux de réussite de 70%, quatre personnes ont obtenu directement un contrat de travail à l’issue de la formation, et vingt CAE ont été accordés en fin de formation, dans le secteur marchand. En outre, trois personnes ont été orientées vers la COTOREP et bénéficient d’une reconnaissance de travailleur handicapé en milieu adapté ou ordinaire avec des mesures d’aide adaptées (SITH).

En plus de l’accompagnement des conseillers du SEFI, des liens se sont instaurés aussi bien avec l’équipe du Centre de jour et le CHU gérés par l’association « Te Torea », que celle du centre Te Vaiete de Père Christophe. Cette pluridisciplinarité soutient l’action de la Direction des Solidarités, de la Famille et de l’Egalité (DSFE), laquelle tend également à favoriser l’insertion de ces publics avec l’octroi de titres de transport, d’aides alimentaire et d’hygiène ou encore d’aides vestimentaires pour plus de confiance en soi et de réussite lors des entretiens d’embauche.

Ce travail préalable, spécifique et personnalisé, permet d’avoir un public pleinement motivé par ces formations. Après divers réajustements, les formations, en deux phases successives, vont être pérennisées avec une phase de quatre mois, pour évaluer la capacité cognitive du bénéficiaire à suivre un cursus d’insertion par la formation. 

extrait CM – photo d’archives

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