Yaourts: les Polynésiens préfèrent l’importé au local

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L’annonce mercredi, par le gouvernement Brotherson, d’ouvrir les importations de yaourts au reste du monde – alors que jusqu’ici elles étaient limitées au marché européen – fait « causer dans les chaumières » et la réaction des consommateurs est stupéfiante.

L’inflation galopante de ces deux dernières années a fait bouger les lignes. Fini le protectionnisme « made in fenua »! Les Polynésiens y regardent désormais à deux fois avant d’acheter. Puis d’ajouter qu’ils y gagneront également en qualité.

C’est apparemment ce qu’ils pensent des yaourts produits localement, pas suffisamment bons à leur goût. Aussi, ils voient d’un bon oeil la décision prise par le gouvernement Brotherson d’ouvrir le marché à la concurrence. Ce qui prête à sourire de la part d’élus qui revendiquent l’indépendance du Pays…Pour autant, ces produits seront-ils moins chers que ceux de la laiterie Sachet, pour ne citer que celle-ci ? Cela reste à démontrer.

« Quand les produits locaux seront moins chers que l’importé, j’achèterai local », écrit Ariiura Teheiura en qui se commentaire suite à l’article paru chez nos confrères de Radio 1.
« Bravo mais il faut aller au bout de la démarche en supprimant la TDL, ouvrir â d autres produits et mettre fin à ces situations de rente. Et que ceux qui disent de consommer local, qu’ils le fassent mais qu’on donne le choix aux consommateurs », renchérit Red Lemalinois. Pire, « On aura peut être enfin des vrais yaourts! Les yaourts locaux , les fromages blancs ,etc sont tous produits avec du lait en poudre et on nous vends cela une blinde ! (hormis ceux provenants de métropole qui sont fait avec du lait frais) », écrit Cyril Alonso.
Maintenant, tout le monde n’est pas du même avis. Car, derrière le « made in Tahiti », il y a également de la main d’oeuvre polynésienne. « Bro, consomme local !! Tu participeras à sauvegarder l’emploi local ! L’import sera tjrs moins chers car notre marché de 280k n’est pas comparable à ceux d’Europe, de NZ … « , conteste pour sa part Gerry Laille.
La balle est désormais dans le camp du gouvernement qui va devoir présenter sa stratégie aux industriels furieux. Et des gros importateurs…car la tentation sera grande de diversifier l’offre de yaourts sur les étales, à un prix somme toute comparable.
Affaire à suivre…

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