« Il n’y a pas de place pour le double discours! »
C’est la phrase du jour prononcée au Sénat par le ministre des Outre-mer, Manuel Valls.
A un mois de sa visite officielle programmée en Polynésie française, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, a donc exprimé devant les sénateurs la position très claire de la France quant à la demande des indépendantistes de voir l’Etat venir s’asseoir à la table onusienne sur le sujet de la décolonisation.
Il répondait ainsi au sénateur autonomiste, Teva Rohfritsch, trop content de contrebalancer la question orale posée quelques jours plus tôt par la députée Mereana reid-Arbelot, proche de la majorité Tavini huiraatira. Ce qui permet au passage de mettre en relief le schisme existant au sein du camp indépendantiste entre, d’un côté, un chef du gouvernement, Moetai Brotherson, qui préfère la méthode douce, et de l’autre, le tandem Temaru-Géros plus favorable à la confrontation sur la scène politico-judiciaire.
Et Manuel Valls de souffler sur les braises en réaffirmant publiquement que la France conteste la réinscription faite en 2013 de la Polynésie française sur la liste des territoires non autonomes à l’ONU.
Autant dire que cette prise de position, constante, donne le ton de sa venue prochaine dans nos îles. Lui qui préfère « mettre en lumière les forces et les réussites du Pays » et discuter des prochains Jeux du Pacifique en 2027, événement sportif régional auquel la France participera sur le plan financier.
