4 octobre 2024

Cinq questions orales posées au gouvernement

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Dans le cadre de la troisième séance de la session administrative programmée ce jeudi 16 mai 2024 à l’assemblée de la Polynésie française, cinq questions orales ont été formulées à l’adresse du gouvernement Brotherson.

Deux questions émanaient du groupe Tavini huiraatira, par la voix des représentantes Rachelle Flores et Thilda Garbutt; deux autres rédigées par le groupe Tapura huiraatira, à l’initiative des élues Tepuaraurii Teriitahi et Cathy Puchon ainsi qu’une dernière à l’initiative de Nicole Sanquer pour A Here Ia Porinetia.

Le FRPH

Tepuaraurii Teriitahi s’est tout d’abord interrogée sur le solde actuel du FRPH (Fonds de régulation des prix des hydrocarbures) à la date du 30 avril, tout en cherchant à connaître les obligations financières du Pays envers la société Electricité de Tahiti pour l’exercice 2024. Cette question est plus que d’actualité puisque le gouvernement envisage d’abonder le fonds de 2 milliards de Fcfp dans le cadre du collectif budgétaire n°1 qui va être présenté ces jours prochains à l’examen des représentants. Et de rappeler au passage qu’il n’y a pas si longtemps, en juin 2022, une représentante Tavini se positionnait en faveur de la suppression de ce même FRPH au motif qu’il n’était pas raisonnable de faire supporter ce poids à l’ensemble de la population. En réponse, le ministre des Finances, Tevaiti Pomare, a littéralement noyé la représentation territoriale sous une avalanche de chiffres sans répondre à la question. Néanmoins, il reconnaît pour sa part que le FRPH a démontré toute son efficacité, sans pour autant exclure la possibilité de réformer le dispositif dispositif afin de le rendre plus efficient.

L’ice en question

Cathy Puchon a soulevé la problématique de l’ice qui constitue, comme chacun le sait, une grave crise de santé publique. Et de déclarer: « Le gouvernement précédent avait pris des engagements initiaux en planifiant l’ouverture d’un pôle de santé mentale, censé notamment assurer la prise en charge des patient souffrant de toxicomanie ».  Aussi, « quand le gouvernement prendra t-il des mesures nécessaires pour finaliser et activer enfin le pôle de santé mentale ? » En réponse, le ministre de la Santé, Cédric Mercadal, a présenté l’état du chantier toujours en cours et les travaux devraient être achevés en novembre 2024. A l’en croire, ce nouveau pôle attenant au CHPF constitue bien une priorité compte tenu des conséquences multiples qui résulte de la consommation d’ice dans nos îles. Par ailleurs, le ministre a affirmé qu’un « travail de fond » est actuellement mené par les ministères concernés pour mettre en place des mesures de prévention et d’information.

Les carnets rouges

Nicole Sanquer a mis l’accent sur les difficultés récentes observées dans le cadre des demandes de renouvellement des carnets rouges; carnet qui, rappelons-le, autorise une prise en charge à 100% des prestations de santé pour les personnes atteintes d’une longue maladie. « Près de 48 000 personnes seraient concernées en Polynésie française et près de 13 000 à 14 000 nouvelles demandes ou renouvellement sont en moyenne sollicitées chaque année », a indiqué l’élue autonomiste. Réponse du ministre de la santé, Cédric Mercadal: un projet d’arrêté redéfinissant les critères d’éligibilité à l’une des longues maladies est actuellement en cours de rédaction.

La santé à Bora Bora

Rachelle Florès, élue Tavini à Bora Bora, a soulevé des problèmes de santé publique dans la perle du Pacifique, notamment après la démission brutale de deux médecins sur trois. Et pour cause, il est difficile, pour ne pas dire impossible, de se loger à Bora Bora ! Face à cette situation, des mesures urgentes ont été prises, a assuré le ministre de la Santé, Cédric Mercadal. Par ailleurs, il s’est engagé à ce que trois logements administratifs soient construits dans les plus brefs délais, précisant que le foncier avait été trouvé. Pour ce qui est en revanche d’un « hôpital rural », il a fait état d’une vision à long terme, sans autres détails.

L’hippodrome de Pirae

Thilda Garbutt enfin est revenue sur la situation (délicate) de l’hippodrome de Pirae après qu’une sommation de quitter les lieux ait été adressée à l’association hippique des éleveurs équestres le 4 avril dernier. « Nous sommes nombreux de Pirae et d’ailleurs à vouloir connaître la suite de ce courrier, des délais supplémentaires si nécessaires, de l’avenir de cet hippodrome… » a déclaré l’élue du Tavini. En réponse, la vice-présidente, en charge de la direction des affaires foncières (DAF), Eliane Tevahitua, a pleinement assumé sa décision. Mais il s’agit là d’un « lourd héritage de l’ancien président », a t-elle indiqué avant de faire la chronologie des faits depuis 1952, date à laquelle le Pays est devenu propriétaire du site. Eliane Tevahitua s’est dit « attachée au respect de la loi par tous et pour tous » tout en laissant une marge de manoeuvre aux utilisateurs puisqu’une autorisation d’occupation temporaire leur a finalement été délivrée. Clairement mis en cause par la numéro 2 du gouvernement, le président du groupe Tapura et maire de Pirae, Edouard Fritch, a justifié pour sa part les décisions prises en son temps: « J’aime les chevaux. Comme vous. Mais j’aime aussi ma population de Pirae (…) L’idée n’était pas virer qui que ce soit mais de partager… » l’espace en question partant du constat que la vallée de Nahoata est actuellement dépourvue d’aire de jeux et de détente pour les riverains.

 

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