Cystine et angine: les pharmacies autorisées à prescrire des antibiotiques

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La disposition devrait soulager l’an prochain des millions de patients dans l’impossibilité d’accéder à un médecin dans certains territoires, tout comme ceux qui ont besoin d’une prise en charge rapide en plein week-end.
Les sénateurs ont adopté ce 16 novembre l’une des avancées proposées dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, qui poursuit l’élargissement des compétences des pharmaciens et permet d’éviter la prescription d’ordonnance par un médecin.

L’article 25 du texte adopté par le Sénat autorisera les pharmaciens à prescrire des antibiotiques à la suite d’un test de dépistage positif, en cas de cystite aiguë simple ou d’angine bactérienne. En réalité, la disposition est large, mais le gouvernement vise principalement ces deux infections.

Selon l’Assurance maladie, on compte six millions de consultations au titre des angines par an, et trois pour les cystites. Les modalités exactes du dispositif seront définies par un décret, pris après avis de la Haute Autorité de santé et de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, et consultation du Conseil d’État.

Depuis 2020, les pharmaciens étaient déjà autorités à prendre en charge ce type de prescription, mais uniquement ceux qui travaillent avec un médecin au sein d’une structure d’exercice coordonné.

Le Sénat exclut les enfants de dix ans et moins de cette possibilité

« Je considère que le fait que le pharmacien soit un acteur de santé publique est une avancée, et ce n’est pas simplement du partage des tâches, c’est de la mutualisation de compétences », a souligné Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé. En plus de l’amélioration de l’accès aux soins, et de la libération de temps médical, le gouvernement anticipe une source d’économies à travers cette mesure. Celle-ci serait susceptible de réaliser à terme près de 80 millions d’euros d’économies par an.

En séance, le Sénat a toutefois exclu de la disposition les enfants de moins de dix ans. « Ce qui peut valoir chez les adultes est complètement différent chez les enfants qui sont davantage exposés à de nombreux virus et bactéries pouvant être responsables d’infections », a estimé le sénateur LR Alain Milon, qui prenait la parole au nom de sa collègue Florence Lassarade, pédiatre. Il est, selon eux, « indispensable d’effectuer un examen clinique complet avant de prendre une éventuelle décision de réaliser un test rapide d’orientation diagnostique (TROD) et donc de prescrire un traitement antibiotique en cas de positivité. »

Le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a indiqué qu’il serait préférable d’inclure cette précision dans le texte réglementaire que le gouvernement prendra. Pour Alain Milon, l’adoption de cet amendement pourra « faire respecter la volonté du Sénat » dans l’élaboration du futur décret.

source: Yahoo actualités

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