Disparition du fondateur de Public Sénat

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Les équipes de Public Sénat se sont réveillées un peu orphelines ce mercredi matin après la disparition de Jean-Pierre Elkabbach.
Figure incontournable du journalisme politique depuis les années 1960, le célèbre interviewer, réputé pour son style direct et pugnace, a également été le fondateur de Public Sénat, qu’il a présidé pendant trois mandats, de 2000 à 2009. Invité en 2020 d’« Allons+loin », il était longuement revenu sur la création et les débuts de la chaîne, vingt ans après son lancement.

À l’origine de Public Sénat et de LCP, son pendant pour l’Assemblée nationale, une loi, celle du 30 décembre 1999, qui prévoit la création d’un média dédié à l’exposition des travaux parlementaires. L’adoption de ce texte est le fruit d’un long travail d’évangélisation de la part des deux présidents de chambre de l’époque, Christian Poncelet au Sénat, et Laurent Fabius à l’Assemblée nationale, mais aussi du rapporteur Jacques Valade. Ironie du sort, l’ancien sénateur de Gironde est également décédé ce mardi à 93 ans.

Un vent nouveau

De nombreux élus se montrent alors réticents à l’idée de se retrouver sous les feux des projecteurs, notamment du côté de la Chambre Haute, qui a pris l’habitude de travailler dans l’ombre médiatique de l’Assemblée nationale, à laquelle la Constitution accorde un rôle prédominant. « Les sénateurs ont vu que l’on parlait d’eux. Quand ils rentraient dans leurs circonscriptions, on leur disait : ‘Ah ! On vous a vu à la télé. Et comme ils n’étaient invités nulle part ailleurs, ils ont compris l’importance de la chaîne », rapportait Jean-Pierre Elkabbach.

« La création de Public Sénat était un peu l’achèvement d’une modernisation que René Monory avait engagé, poursuivie par Christian Poncelet, celle d’un Sénat encore plus ouvert sur la société et le monde », expliquait Gérard Larcher quelques années plus tôt également sur notre antenne, cette fois pour les 15 ans de la chaîne. « Le Sénat d’Alain Poher était un Sénat qui représentait fondamentalement les territoires, mais qui avait vécu la crise de 1969 et l’alternance de 1981 ». Bref, « un Sénat politique » et, par essence, plus secret. La naissance de Public Sénat ouvre un nouveau chapitre pour la Chambre Haute.

Source: Yahoo actualités

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