12 octobre 2024

Election à la CCISM: tout est à refaire ?

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Dans un communiqué lapidaire à en-tête de la CCISM, sous le titre « Décision de la commission électorale », on apprend que la situation est des plus confuses au sein de l’organisme consulaire de Papeete.

« Lors de sa réunion du 7 juillet 2023, la commission électorale instituée par l’arrêté n° 1257/CM du 4 septembre 2000 modifié a décidé de ne pas proclamer les résultats du scrutin visant à renouveler les membres de l’établissement », peut-on lire en introduction. Autrement dit, tout est à refaire ! C’est l’issue la plus probable. En tous cas, une fois que le flou juridique aura été levé par la juridiction compétente car la Polynésie n’avait jamais été confrontée jusqu’ici à une telle situation.

Et la commission électorale d’exposer ensuite que « 27 communes ont observé scrupuleusement les dispositions de l’arrêté susmentionné, complétées par les consignes dispensées lors de la réunion préparatoire du 20 juin 2023, de sorte que les résultats de ces bureaux de vote ne présentent aucune irrégularité. Le sérieux de ces communes, dont la liste figure au procès-verbal de la commission, mérite d’être salué. »

En revanche, dans 21 autres communes, « il est fait état d’irrégularités de nature à compromettre la régularité du scrutin. Il est à noter que les quatre principaux bureaux concernés, à savoir Papeete, Pirae, Punaauia et Faa’a, représentent à eux-seuls près de la moitié des voix exprimables ».

Les principales irrégularités constatées concernent l’acceptation par certains bureaux de vote de procurations irrégulières. Pour la majeure partie d’entre-elles, elles ont été établies sans présence d’un officier de police judiciaire. Ou encore, l’acceptation par certains bureaux de vote de bulletins de personnes ne figurant pas sur la liste des électeurs du bureau concerné. Enfin, il apparaît des erreurs dans la comptabilisation des votes, de sorte que le nombre de voix recueillies par les trois listes s’avère supérieur à la totalité des suffrages exprimés.

Il n’en fallait pas davantage pour que les trois têtes de liste tirent leurs propres conclusions avec la désignation d’un coupable présumé aux yeux de Kelly Asin et de Jean-Paul Tuaiva, à savoir le troisième larron, Stéphane Chinloy, à la tête de la CCISM depuis 2011. Au tour désormais du ministre de l’Economie et des Finances de trancher…

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