Et pan sur les doigts du directeur du Port autonome de Papeete !

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Le directeur du Port autonome de Papeete, Jean-Paul Le Caill, a été rappelé à l’ordre par le tribunal administratif qui l’a enjoint de faire droit à la demande de l’acconier J-A Cowan.

Ce n’est pas la première fois que l’intéressé prend des décisions non conformes au droit et heureusement que la juridiction administrative est là pour le remettre dans le droit chemin! A se demander ce qu’en pense son ministre de tutelle, Jordy Chan, qui avant son entrée au gouvernement Brotherson officiait dans ce même Port autonome ? C’est dire qu’il connaît bien la boutique et les humeurs de son ancien supérieur hiérarchique…

S’agissant de l’affaire en question, rappelons qu’au mois de mars dernier, l’établissement public du pays avait refusé la demande d’agrément de la société d’acconage d’exploiter une troisième grue sur les quais, au motif que l’ancienne n’avait pas été démontée.

Or, après examen du cahier des charges annexé à la convention d’autorisation d’outillage privé qui lie le PAP à l’entreprise, il en résulte que M. Le Caill a commis une erreur de droit et que l’agrément, qui lui était demandé, devait uniquement se fonder sur le seul bon état général du matériel déployé et de sa conformité. Sans aucune autre considération comme, par exemple, le nombre de grues en service.

Le Port autonome va donc devoir obtempérer dans un délai d’un mois.

Mais un autre « boulet » traîne aux pieds du directeur, c’est celui du Terminal de croisière dont le chantier a été lancé sous l’ancien gouvernement avec une inauguration prévue début 2024. Il s’agit ici d’une infrastructure nécessaire pour accueillir les passagers dans des conditions aux normes internationales. Le problème, c’est que non seulement les travaux n’ont pas été menés dans les délais impartis, mais surtout la facture a explosé.

D’un montant initial de 900 millions de Fcfp (tel qu’il ressort du compte financier 2022), le projet a été budgété à 1,7 milliard pour finalement terminer à 2 milliards de Fcfp. La faute à l’inflation des prix des matériaux de construction mais pas seulement…puisque dans une interview accordée à nos confrères de TNTV, M. Le Caill a reconnu que des dépenses annexes n’avaient pas été prises en compte. Sans parler de la passerelle devant relier le marché de Papeete à laquelle il faudra bien se résoudre pour ne pas perturber la bonne circulation sur le front de mer.

 

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