Fin du couvre-feu mais « nous n’échapperons pas à une nouvelle vague »!

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Enième point-presse, cet après-midi, du haut-commissaire Dominique Sorain, et du président de la Polynésie, Edouard Fritch, pour annoncer la fin de l’état d’urgence sanitaire dans nos îles à compter de ce soir, minuit.

C’est assurément une nouvelle page qui s’ouvre! Avec, comme d’habitude depuis près de deux ans, son lot d’incertitudes.

Concrètement, cela signifie quoi ? Deux choses: d’une part, la fin du couvre-feu à partir du mardi 16 novembre, et d’autre part, le passage à un autre dispositif appelé « Pass sanitaire » (non obligatoire) dont le support juridique a (enfin!) été finalisé. Objectif: accéder à un certain nombre de lieux en toute sécurité.

Quand bien même le chef de l’exécutif local, ainsi que les tavana, plaidaient pour leur maintien au nom de la paix sociale, les restrictions nocturnes (de 23h à 4h du matin) n’ont désormais plus lieu d’être. Ce qui fait craindre un retour aux mauvaises habitudes sur les routes et aux comportements déviants en tous genres…

Car, pour autant, malgré un taux d’incidence extrêmement bas de l’ordre de 10 pour 100 000 habitants, contre 160 sur l’île de la Réunion, « le virus n’a pas disparu », auquel cas le retour à la normale attendra…, a insisté le représentant de l’Etat.

Depuis quelques semaines déjà, les autorités de l’Etat et du Pays s’accordent sur le fait que « nous n’échapperons pas à une nouvelle vague ». Le mouvement semble bien engagé dans une grande partie de l’Europe; on évoque alors la cinquième vague. Elle est attendu vers la fin de l’année, début 2022 ? Avec quelle intensité ? Là est toute la question, liée en grande partie au degré de vaccination de la population. Aussi, pour y échapper, une seule solution a fait la preuve de son efficacité: « Cela ne tient qu’à nous! » 365 000 doses de vaccin ont déjà été livrées. D’autres arrivent. Aussi, vaccinez-vous, ont exhorté tour à tour nos dirigeants

Une chose est sûre: « Je ne veux plus reconfiner le Pays », a assuré Edouard Fritch. Trop de contraintes imposées, trop de frustrations créées. Mais surtout, la collectivité n’a plus les moyens de panser les plaies d’une économie à l’arrêt et des emplois temporairement détruits par la force des choses. La Caisse de prévoyance sociale (CPS), à elle seule, a engouffré près de 24 milliards de Fcfp dont 17 milliards en prêts, pour maintenir le paiement régulier de ses prestations (retraite, allocations familiales, évasan etc). Et le président de prédire: « Je crains que nous devions mettre la main à la poche ».

En attendant, l’Etat et le Pays espère anticiper le danger en mettant en oeuvre le Pass sanitaire. Avec certes quelques semaines de retard mais quand même tout est prêt pour son introduction. Il ne sera pas généralisé tout de suite mais applicable dans un certain nombre de domaines impactés plus que les autres par les conséquences du covid, en général des activités d’agrément et de loisirs. Et donc, pas dans les restaurants-bars. Dominique Sorain a énuméré son champ d’application: dans les transports aériens et maritimes inter-îles à compter du 29 novembre, dans les discothèques-dancings, pour les concerts en plein air ou encore à destination des fêtes foraines. Ce pass signifie la disparition des jauges (quantité de personnes autorisées). Parallèlement, le masque reste obligatoire dans ces lieux fréquentés par du public. Sauf en extérieur.

D’ici le 1er décembre, le public et les professionnels seront plus amplement informés du process nécessaire pour disposer le fameux pass sanitaire.

Photo d’archives

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