12 octobre 2024

La masse salariale du Pays reconduite à 34 milliards de Fcfp en 2024

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Parmi les charges obligatoires qui pèsent sur le Budget du Pays, celle relative à la masse salariale est scrutée chaque année de près.

Pour 2024, les dépenses de personnel ont été réinscrites quasiment au même niveau que le budget modifié 2023, glissement-vieillesse-technicité compris, soit à hauteur de 34,102 milliards F CFP. Rappelons que ce personnel est indispensable au bon fonctionnement des entités publiques de la collectivité, que ce soit à Tahiti ou dans les îles éloignées.

Ces dernières années, de nombreuses voix s’élèvent pour réduire la voilure et soulager ainsi la dépenses publique. Plus facile à dire qu’à faire…

« Les nombreuses titularisations de ces dernières années ne permettent pas de réduire immédiatement les crédits de personnel. En effet, alors qu’au 31 décembre 2022, le nombre d’agents titulaires et stagiaires était de 4 085, au 31 octobre 2023, on en dénombre 4 314. En partant d’un coût moyen au 1er échelon de 5 millions F CFP charges patronales comprises, ces 229 agents titulaires ou stagiaires en plus engendrent 1,145 milliard F CFP de dépenses supplémentaires. Malgré une quasi reconduction des dépenses de personnel, le ratio de rigidité des charges de personnel (charges de personnel/dépenses réelles de fonctionnement) monte à 27,64 % contre 26,15% en 2023 », peut-on lire dans le document transmis aux élus de l’assemblée sur un air déjà entendu: c’est pas notre faute mais celle de nos prédécesseurs!

862 millions pour faire fonctionner le gouvernement Brotherson

« Des mesures seront toutefois prises en 2024 pour réduire progressivement la masse salariale », promet le gouvernement Brotherson. Ainsi, il a été décidé de ne pas remplacer systématiquement les départs à la retraite. En outre, mis à part les dix-sept postes en faveur du secteur de la santé, ainsi que les dix postes d’accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH), les autres créations de postes sont compensées par des suppressions.

Par ailleurs, le Pays annonce vouloir remettre en place en 2024 la gestion active des postes vacants (procédure du pot commun), permettant ainsi un redéploiement efficient des postes en fonction des besoins les plus avérés.

Et le gouvernement n’est pas en reste dans sa quête d’économies budgétaire puisqu’il soutient que « les crédits destinés au recrutement des personnels de cabinet ministériels sont réduits de 96 millions F CFP par rapport au BP 2023 pour s’établir à 862 millions F CFP ».

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