Le coup de force du groupe Wagner en Russie

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Le chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine, est entré ouvertement vendredi en rébellion contre le commandement militaire de Moscou, qu’il a juré de renverser.

Ses troupes sont entrées dans la ville de Rostov, dans le sud de la Russie, où elles auraient pris le contrôle de plusieurs sites militaires stratégiques, avant de poursuivre samedi leur progression en direction de Moscou.

Depuis des mois, Prigojine est dans une lutte de pouvoir avec la hiérarchie militaire russe, la blâmant pour la mort de ses troupes dans l’est de l’Ukraine. A plusieurs reprises, il a accusé de hauts gradés militaires de ne pas équiper de manière adéquate son armée privée, de retarder l’avancée de ses troupes avec des questions de bureaucratie, tout en s’attribuant toutes les victoires remportées par les hommes de Wagner. 

Vendredi, Prigojine a laissé exploser sa colère, affirmant que les dirigeants militaires de Moscou avaient ordonné des frappes sur ses camps et tué un grand nombre de paramilitaires de Wagner. Moscou a nié avoir été à l’origine de ces frappes.

Evguéni Prigojine, 62 ans, a déclaré que des hauts gradés de l’armée russe devaient être arrêtés, jurant « d’aller jusqu’au bout ». Il a affirmé plus tard que ses forces avaient abattu un hélicoptère militaire russe. Quelques heures plus tard, le chef de Wagner a affirmé que ses hommes avaient…

(…)

Trahison

Lors d’une allocution télévisée tenue ce samedi matin, Vladimir Poutine a dénoncé une « trahison » contre le peuple russe et a promis une réponse « implacable » contre les auteurs de la mutinerie.

Dans un premier temps, l’homme fort du Kremlin a eu des mots extrêmement durs contre celui qui fut, un temps, son allié. « C’est la trahison de notre peuple, de nos combattants qui se battent sur le front. C’est un coup de poignard dans le dos de notre peuple, de notre pays », a-t-il dit, avant d’utiliser une comparaison historique.

« C’est ainsi qu’en 1917, pendant la Première guerre mondiale, le même type de coup a été porté. Les calomnies derrière le peuple avaient amené la destruction du pays, la perte de territoires, où les Russes se tuaient entre eux », rappelle-t-il.

Vladimir Poutine le martèle, « nous ferons tout pour que ça ne se reproduise plus », et « nous défendrons notre pays de n’importe quelle provocation ».

La suite sur Paris Match et BFMTV

Source: Yahoo actualités

 

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