Pourquoi la vie est si chère en Polynésie ?

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C’est le titre d’un article publié par le quotidien Ouest-France, en métropole, début septembre, relatant au passage l’envoi d’une prochaine mission dédiée à la présence de monopoles en outre-mer et en particulier au fenua.

Il n’en fallait pas davantage pour que des « experts » commentent cette annonce faite par le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.

Interrogée sur le sujet, la présidente de l’APC, Johanne Peyre, a pointé le rôle de conglomérats, qui contrôlent l’ensemble de la chaîne de valeur : l’importation, la production ou encore la distribution de biens, avec des ramifications dans le tourisme ou l’industrie.

Leurs tailles conséquentes, à l’échelle locale, pourraient leur permettre de réaliser des économies d’échelles et donc de faire baisser les prix pour les consommateurs. Ce qui n’est pas toujours le cas. Quand vous êtes totalement intégré, vous n’avez pas d’incitation à faire baisser les prix, car il n’y a pas de concurrence en face de vous, résume t-elle.

Mais cette analyse n’est pas partagée par Florent Venayre, professeur des universités en sciences économiques. Il y a quelques groupes importants : Wane, Brasserie de Tahiti, Siu, Malmezac, mais parler de conglomérats en Polynésie est très excessif. Avant d’affirmer que le fait d’intervenir dans l’hôtellerie ne génère aucun effet favorable sur la position de distributeur.

Pour lui enfin, il n’y a pas grand chose à attendre de l’initiative lancée par Gérald Darmanin, rappelant au passage que l’Assemblée nationale a déjà conduit une commission d’enquête.

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