6 décembre 2024

Programme PROTEGE: 20 millions d’euros à liquider d’ici septembre 2023

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Le président de la Polynésie française, Edouard Fritch, et le ministre de la Culture et de l’Environnement, Heremoana Maamaatuaiahutapu, ont ouvert ce lundi matin le quatrième Comité de pilotage du projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes (PROTEGE). Retrouvez son allocution…

Chers partenaires, chers amis,

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Comme vous le savez, la pandémie de Covid-19 a fortement éprouvé nos sociétés, désorganisé nos économies et durement touché nos familles. Cette crise sanitaire d’ampleur mondiale, la première depuis l’épidémie de grippe espagnole il y a plus d’un siècle, a mis en exergue notre vulnérabilité face aux chocs extérieurs et notre isolement complet et brutal, dès lors que les liens qui nous relient au reste du monde sont rompus.

Surtout, elle nous a rappelé l’impérieuse nécessité de questionner nos modèles de développement afin de les rendre plus durables, dans le respect de notre environnement et de nos savoir-faire traditionnels.

Dans ce contexte, les objectifs du programme PROTEGE d’un « développement durable et résilient des économies des PTOM face au changement climatique, en s’appuyant sur la biodiversité et les ressources naturelles renouvelables » demeurent plus que jamais d’actualité et sont même plus pertinents aujourd’hui qu’hier.

Nous avons déjà eu l’occasion de renforcer cet objectif de résilience et de développement durable, en réorientant certaines priorités du thème 1 « agriculture et foresterie » vers la promotion de notre autonomie alimentaire et le renforcement des systèmes alimentaires de nos territoires.

Animé du même esprit d’adaptabilité aux circonstances, nous verrons pendant ce COPIL comment ajuster au mieux nos plans d’actions, détaillées par thème, pour tenir compte des difficultés et des aléas de mise en œuvre rencontrés, tant en interne qu’au niveau régional, dans le contexte sanitaire compliqué que nous avons tous connus.

A l’heure actuelle, il nous reste encore 12,4 millions d’euros à engager, soit 35 % du montant total de 36 millions alloués au projet PROTEGE et environ 20 millions d’euros à liquider d’ici septembre 2023, date de la fin opérationnelle du projet si aucune décision de prolongation n’est prise.

Les enjeux et défis de ce 4ème comité de pilotage sont donc grands et il nous faut d’ores et déjà préparer l’avenir, prévoir une stratégie de sortie et discuter des suites que nous comptons donner au projet PROTEGE dans le cadre de la future programmation régionale 2021-2027, qui je le rappelle, s’articule autour de la thématique du verdissement et du bleuissement de nos systèmes alimentaires.

Des échanges préliminaires que nous avons pu avoir, il ressort déjà quelques grands principes. Nous souhaitons des projets structurants, des projets suffisamment grands pour éviter les écueils de la dispersion et du saupoudrage qui donnent souvent la fausse impression qu’il ne se passe rien.

Nous souhaitons également des projets visibles sur le terrain, qui répondent à des besoins concrets et qui fassent vraiment la différence, car les populations attendent des solutions concrètes à leurs problèmes, surtout en matière d’adaptation aux effets du changement climatique.

Nous devons aussi privilégier les projets que nous avons à cœur de développer entre nous, et ils ne manquent pas, j’en veux pour preuve les accords-cadres de partenariat que nous avons noué avec la Nouvelle-Calédonie et Wallis-et-Futuna.

Enfin, nous devons tout faire pour faciliter l’accès aux fonds, afin que nos initiatives de coopération régionale ne se perdent pas dans les méandres de la bureaucratie.

Souvent, je me dis qu’en fait, nos besoins ne sont pas si grands, mais qu’on a surtout besoin d’être écoutés, entendus et accompagnés, car nous sommes un peuple résilient, nous l’avons suffisamment montré au cours de notre histoire.

Notre ordre du jour prévisionnel est donc chargé, mais je ne doute pas que nos échanges et débats seront fructueux, dans l’esprit de la coutume que nous venons de faire et du consensus océanien qui nous caractérise.

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