Le premier conservatoire du Tiare Tahiti ouvre à Paofai

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Le Service Parc et jardins et de la propreté et l’association Monoï de Tahiti annoncent l’inauguration du premier conservatoire du Tiare Tahiti, Jeudi 2 juin 2022 (10 heures) au parc Paofai.

Fruit d’une coopération démarrée en 2016, ce projet met en valeur les différentes espèces de Gardenia que l’on retrouve en Polynésie française. Projet éducatif et scientifique, ce conservatoire a pour ambition de mieux comprendre les propriétés et origines de cette fleur emblématique de Tahiti et ses îles. Le Tiare entre dans la composition du mono’i, et reste la plante la plus utilisée dans la pharmacopée polynésienne.

A cette occasion, le conservatoire du Tiare Tahiti rejoint les arrêts de La Route du Monoï®, circuit touristique sur l’île de Tahiti dédié au mono’i.

Horaires : lundi à jeudi de 6h00 à 22h00, vendredi à dimanche 6h00 à 23h00, entrée gratuite

« Plus d’une vingtaine de plantes appelées tiare sont présentes au sein du Parc Paofai. Elles comprennent à la fois des espèces de Gardenia provenant d’Asie-Pacifique dont fait partie le célèbre Tiare Tahiti (Gardenia taitensis), et d’autres plantes appartenant à d’autres genres botaniques comme le Tiare Moorea (Tabernaemontana). Il faut ainsi retenir que les plantes qui sont souvent prises comme des variétés de Tiare Tahiti sont en fait de réelles espèces de Gardenia originaires du Vanuatu, d’Indonésie ou encore d’Afrique. Le Tiare Tahiti (Gardenia taitensis) est quant à lui originaire de Polynésie occidentale et a été introduit dans les îles de la Société et plus particulièrement Maupiti (tiare maurua) lors de la colonisation polynésienne de ces îles plus d’un millier d’années auparavant. Il ne s’agit pas uniquement d’une plante ornementale appréciée pour sa fleur odorante, mais surtout d’une plante médicinale entrant dans de nombreux ra’au tahiti. Le tiare tahiti produit très rarement des fruits car c’est une espèce dioïque qui possède des pieds mâles et des pieds femelles distincts, comme le papayer. Dans la mesure où c’est le pied mâle qui produit le plus grand nombre de fleurs, les pieds femelles ne sont généralement pas cultivés car peu florifères et formant des fruits inutilisés. La présence de plusieurs autres espèces de Gardenia en Polynésie a conduit à l’hybridation volontaire ou involontaire entre plusieurs espèces, ce qui peut occasionner des confusions si les plants issus de graines sont diffusés à plus large échelle. Il faut ainsi bien avoir à l’esprit que seul le vrai tiare tahiti (Gardenia taitensis) et non les hybrides morphologiquement très proches peuvent et doivent être employés en médecine traditionnelle et dans le monoï de Tahiti appellation d’origine. »

 Jean-François Butaud (consultant en foresterie et botanique polynésienne a été missionné par la filière monoï de Tahiti pour étudier le Tiare Tahiti en Polynésie française)

jfbutaud@hotmail.com Tél 87 26 14 55

(crédit Bruce Soyez Bernard- Association monoï de Tahiti)

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