« VGE » est mort à 94 ans

0
Europe 1 a appris ce mercredi soir la mort du 20e président de la République française, Valéry Giscard d’Estaing.
L’ancien chef de l’État de 1974 à 1981, âgé de 94 ans, était hospitalisé dans le service de cardiologie du CHU Trousseau de Tours depuis la mi-novembre.

« Au début, le traumatisme était fort. Ce traumatisme a duré longtemps. Il a été atténué par mes fonctions au Conseil régional d’Auvergne, et il a complètement disparu quand j’ai présidé la Convention européenne », confiait l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing. Ce traumatisme est celui d’un homme, éconduit par le peuple français après un unique mandat.

Le destin politique de « VGE » a été marqué le 10 mai 1981, jour de sa défaite au second tour de l’élection présidentielle face à François Mitterrand, du sceau de la tragédie. Ce jour-là, l’homme pressé devint l’homme blessé, atteint, comme il le disait lui-même, d’une « inguérissable nostalgie ».

« Je pars à un moment où l’œuvre n’est pas achevée », commentera plus tard celui qui voulait « regarder la France au fond des yeux » et faire basculer le pays dans la modernité. « L’après » du fondateur de l’UDF ne pouvait être, Ve République oblige, qu’un déclin. Longtemps, il crut à un retour au sommet, qui n’advint jamais.

Jeunesse résistante

L’Auvergnat, né en 1926 à Coblence, dans la Rhénanie d’entre-deux-guerres occupée par les forces françaises, appartenait à la génération d’hommes politiques forgés par la Seconde Guerre mondiale. Bachelier à seize ans, le jeune Valéry Giscard d’Estaing participe, à peine majeur, à la Libération de Paris, alors qu’il est élève en classe préparatoire au prestigieux lycée Louis-Le-Grand. Il s’engage ensuite dans la 1ère armée française du général de Lattre de Tassigny.

« J’avais peur d’avoir peur. À ma surprise, sans savoir pourquoi, j’ai découvert que je n’avais pas peur », confiait le tankiste dans le documentaire Giscard de vous à moi: les confidences d’un Président. Comme Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing s’épanouit sous les drapeaux: « J’ai passé un an et demi de bonheur. J’ai beaucoup aimé l’armée. C’est la fraternité absolue. »

Source: Yahoo actualités

Loading

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :